Paul Valery, écrivain et poète français, né le 30 octobre 1871 et décédé en juillet 1945, souligne dans sa citation sur l'Etat fort ou faible le caractère ambiguë et complexe des rapports entre l'Etat et le droit. L'Etat, s'identifiant au droit, disposerait du monopôle de la violence légitime. Ce dernier représente la société politique qui résulte de la fixation d'un groupe humain, sur un territoire délimité par des frontières, régi par un pouvoir institutionnalisé. Il constitue également l'ensemble des pouvoirs publics par opposition aux citoyens. Ce qui est intéressant de dégager est de savoir ce que l'on entend par un Etat fort ainsi que par un Etat faible, en étudiant ces concepts sur le plan idéologique. Il découle ainsi de s'interroger sur les véritables rôles d'un Etat, face aux individus qui y participent ou qui y sont soumis. Il faut donc d'abord étudier le caractère légitime de l'existence d'un Etat dans nos sociétés contemporaines, pour ensuite caractériser les limites d'un Etat faible.
[...] Le risque d'un Etat fort et de plus en plus fort est qu'il n'y ait point de contre-pouvoir en face de lui, et qu'il devienne ainsi de plus en plus dictatorial, en s'occupant de presque tout. Un tel type d'Etat empêche tout épanouissement individuel. En effet, l'Etat monopolise tous les outils étatiques à son propre profit, tout en garantissant un minimum aux populations, tant que celles-ci ne pensaient pas différemment du régime instauré. Il y a donc dans ce cas un déséquilibre des trois pouvoirs, et ce déséquilibre peut autant conduire à une dictature qu'à un régime trop faible. [...]
[...] On peut définir l'Etat fort comme un régime étatique qui incarne l'intérêt général, tout en se préoccupant de l'intérêt de l'Etat, et où l'individu est soumis à la loi du groupe. Il est ainsi intéressant de se pencher sur les pouvoirs régaliens d'un Etat pour définir les échelons sur lesquels il a une certaine emprise. Ces principaux pouvoirs et devoirs d'actions sont la défense du territoire, les relations internationales à savoir donc la politique étrangère, la sécurité des biens et des personnes à l'intérieur de l'Etat, assurer la libre circulation et la libre expression grâce à un pouvoir de police et de justice, ainsi que tous les grands domaines comme l'éducation, la santé, les transports, l'environnement, l'économie, la liberté de la presse etc. [...]
[...] Un Etat faible, voire donc libéral, présente comme grand avantage de respecter les libertés individuelles, et même d'y être complètement indifférent. Cependant, la population n'a plus à disposition le confort offert par un Etat présent et ordonné. Elle ne dispose pas forcément d'écoles, d'une justice, d'une police sécurisante et faisant respecter l'ordre. Lorsque la paix règne, alors il n'y a aucun risque, mais dans le cas d'une guérilla comme en Colombie, les risques sont tout aussi considérables du fait du manque de structuration. [...]
[...] Destiné au début à protéger les citoyens et à percevoir l'impôt (fonctions de législation, de justice, de police, d'action extérieure, de défense), l'Etat s'est fait l'organisateur de la vie économique et sociale : il fixe les règles du jeu économique, agit par lui-même (travaux publics, éducation, nationalisations) et organise les relations et la protection sociale. Peu à peu l'Etat sort de sa sphère propre pour s'immiscer dans la sphère des relations privées. L'Etat est aussi la cellule de base des relations internationales qui s'organisent entre Etats et ne connaissent qu'eux. En matière de relations internationales, les organisations internationales comme l'ONU prennent de plus en plus de place tandis que certains grands Etats et organisations non gouvernementales revendiquent un droit d'ingérence dans les affaires intérieures d'autres Etats. [...]
[...] Si l'Etat est fort, il nous écrase ; s'il est faible, nous périssons Commentez cette phrase de Paul Valery Paul Valery, écrivain et poète français, né le 30 octobre 1871 et décédé en juillet 1945, souligne dans sa citation sur l'Etat fort ou faible le caractère ambiguë et complexe des rapports entre l'Etat et le droit. L'Etat, s'identifiant au droit, disposerait du monopôle de la violence légitime. Ce dernier représente la société politique qui résulte de la fixation d'un groupe humain, sur un territoire délimité par des frontières, régi par un pouvoir institutionnalisé. [...]
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