L'État a été mis en place tout au long de l'Histoire selon les civilisations, il a suscité des interrogations sur sa mise en place, son rôle politique et social. Il se définit par un ensemble d'institutions organisées censées régler la vie en société par l'instauration de lois applicables à chacun, pour éviter que les hommes ne se nuisent entre eux. Un ensemble d'individus est alors soumis à une même autorité politique, l'État, qui est le gouvernement et l'ensemble des structures par lesquelles il manifeste son autorité. L'État semble donc être nécessaire et surtout un bienfait pour l'homme, mais il pourrait également constituer une contrainte, comme une entrave à la liberté par exemple, empêchant les hommes de vivre comme ils l'entendent. Encore de nos jours certaines tribus vivent en communauté, mais sans État. L'État est-il un "mal nécessaire" ? Nous pouvons également nous interroger sur la "légitimité" de l'accomplissement du mal par l'État. Différentes raisons peuvent rendre nécessaire la mise en place d'un État par les hommes.
Il convient de déterminer s'il s'agit réellement d'un mal comme certains le perçoivent, et, si oui, si le mal qu'il peut produire est justifié. Il s'agit donc ici d'évoquer la morale, que l'on peut définir comme science du bien, et de la politique, soit l'art de gouverner la cité antique ou l'État moderne aujourd'hui. Il faut donc nous interroger sur la nécessité de l'État et sa mise en place par les hommes. D'après Aristote, « l'homme est le vivant politique ». Ce n'est qu'au sein d'une cité, polis en grec, qu'il peut réaliser son humanité. Mais l'organisation d'une coexistence harmonieuse entre les hommes ne va pas de soi, et l'on peut alors se poser une question : comment concilier les désirs et intérêts différents de chacun avec le bien de tous ?
[...] Les citoyens participent à la formation et au maintien de l'Etat, ils décident des lois de manière indirecte, et certains d'entre eux sont chargés de la faire appliquer. Il y a une séparation entre le cadre constitutionnel des lois et ceux qui exercent le pouvoir. Ceux-ci ne sont que des ministres, c'est-à-dire des serviteurs de la loi, dont le rôle est de la faire appliquer. L'Etat se caractérise en effet par sa transcendance : il est au- dessus et d'un autre ordre que la société. [...]
[...] L'Etat peut véritablement être un mal s'il s'agit d'un Etat illégitime. Différent de l'État légitime dans lequel il y a des lois pour tous et par tous qui assurent l'égalité et la liberté, le peuple y est souverain et les lois sont l'expression de la volonté générale (Rousseau), dans le despotisme la loi du plus fort est la loi prédominante. Un régime inégalitaire provoque des inégalités croissantes, et surtout il conduit à la servilité et à l'ambition, qui sont les ressorts de la tyrannie. [...]
[...] L'Etat est-il un mal nécessaire? L'Etat a été mis en place tout au long de l'Histoire selon les civilisations, il a suscité des interrogations sur sa mise en place, son rôle politique et social. Il se définit par un ensemble d'institutions organisées censées régler la vie en société par l'instauration de lois applicables à chacun, pour éviter que les hommes ne se nuisent entre eux. Un ensemble d'individus est alors soumis à une même autorité politique, l'Etat, qui est le gouvernement et l'ensemble des structures par lesquelles il manifeste son autorité. [...]
[...] Mais l'État est un être abstrait, et les hommes peuvent toujours utiliser le pouvoir pour satisfaire leurs propres intérêts : l'Etat est soumis à une certaine fragilité, due aux passions des hommes, et ceux-ci doivent savoir faire preuve de sagesse pour permettre à l'Etat de jouer son rôle et d'assurer la liberté de chacun, la sécurité et la justice. L'Etat est un mal s'il est illégitime, car il ne satisfait plus le bien commun. L'Etat a donc besoin de serviteurs de la loi, et il faut éduquer les citoyens. Bibliographie indicative Le mal politique : les critiques du pouvoir et de l'État Barbier, Maurice / l'Harmattan / 1997 Machiavel et la politique du moindre mal Sfez, Gérald / [1996] Ces malades qui nous gouvernent Accoce, Pierre / Nouv. éd. augm. [...]
[...] Le tyran gouverne alors au-dessus des lois. Le despotisme quant à lui conduit à un nouvel état de nature, analogue à l'état de guerre de tous contre tous et le despote gouverne sans aucune loi si ce n'est sa volonté. De plus, les volontés particulières des hommes tendent d'une manière générale à se faire valoir contre la volonté générale. D'après Rousseau, les hommes veulent jouir des droits du citoyen sans vouloir remplir les devoirs du sujet La société comme somme d'intérêts privés joue contre l'Etat. [...]
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