On distingue la légalité et la légitimité d'une situation et d'un pouvoir. En effet, on peut accuser un système légal d'être injuste en lui-même et par lui-même parce qu'il est illégitime. Il faut distinguer la légitimité et la légalité. Légitime signifie juste, équitable, fondé sur la raison. Une situation est légitime lorsqu'elle est acceptée par ceux qui en subissent les conséquences alors que la légalité est la conformité au droit. Le droit correspond à des règles émises pour régir les rapports des individus dans une société. Un pouvoir légal n'est pas obligatoirement légitime. Par exemple, l'Allemagne nazie a promu des lois antisémites qui étaient illégitimes cependant il était donc légal d'arrêter des juifs en Allemagne durant les années de pouvoirs d'Hitler. D'ailleurs c'est en toute légalité que Hitler a pris le pouvoir. Les lois raciales, discriminatoires, édictées sous le IIIe Reich ne sont pourtant pas des modèles de justices. Une constitution peut être parfaitement injuste en son principe tout comme c'est le cas dans une dictature. Cependant elle fonde la légalité, mais une légalité au nom de laquelle des lois parfois discriminatoires sont établies. Avoir du pouvoir ne veut pas dire avoir de l'autorité et un pouvoir n'est légitime que s'il a de l'autorité. Un pouvoir illégal peut acquérir, par sa force une certaine domination légitime sur certains comme les mafias. La loi n'est pas nécessairement synonyme de justice. Dans Antigone, l'héroïne de Sophocle s'oppose à la volonté de Créon et enterre son frère. Le respect des morts et la fidélité du sang lui paraissent plus importants que la loi tyrannique imposée par son oncle Créon. La loi était donc injuste, illégitime.
[...] En effet, un pouvoir légitime met en jeu des conflits de valeur. Tout pouvoir, même le plus totalitaire, essaie de se légitimer, essaie d'établir le fait par le droit. Un pouvoir tend toujours à se légitimer, à transformer l'obéissance en droit. Or, nous ne sommes jamais le plus fort. Un pouvoir légitime n'est pas un pouvoir illégitime, certes, or, un pouvoir illégitime est un pouvoir qui serait celui du droit du plus fort Pour Rousseau, le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître il montre donc que la loi du plus fort qui a été transformée trop souvent en droit n'en est pas un. [...]
[...] Qu'est-ce que le pouvoir légitime ? Introduction On distingue la légalité et la légitimité d'une situation et d'un pouvoir. En effet, on peut accuser un système légal d'être injuste en lui- même et par lui-même parce qu'il est illégitime. Il faut distinguer la légitimité et la légalité. Légitime signifie juste, équitable, fondé sur la raison. Une situation est légitime lorsqu'elle est acceptée par ceux qui en subissent les conséquences alors que la légalité est la conformité au droit. Le droit correspond à des règles émises pour régir les rapports des individus dans une société. [...]
[...] Dans La République, Platon évoque la démocratie comme le moins mauvais des régimes. En effet, Platon se pose la question de savoir quel peut être le meilleur gouvernement, donc le gouvernement le plus légitime. Platon s'interroge sur les conditions idéales auxquelles tout régime politique doit répondre. Il s'agit de rendre compte de ce qui doit être, des régimes tels qu'ils doivent être. L'Etat le meilleur sera en effet pour Platon l'Etat juste. Pour cela, il recherche quelles sont les constitutions possibles, et laquelle est la meilleure. [...]
[...] La loi était donc injuste, illégitime. Le pouvoir est la faculté et la possibilité dont un ou plusieurs individus ou groupes d'individus disposent pour appliquer, faire accepter, faire exécuter ou imposer des décisions d'ordre physique, moral, intellectuel ou psychologique, à un ou plusieurs individus ou groupes d'individus dans des domaines variés tels que la culture, l'économie (finances, industrie, sociotechnique) ou la politique, soit dans un secteur spécifique, soit dans un ensemble de secteurs, soit dans tous les secteurs subissant leur autorité physique, morale, intellectuelle, économique, politique ou psychologique. [...]
[...] Cette constitution serait l'incarnation d'un pouvoir légitime. Par la suite, il évoque les quatre constitutions imparfaites : la timocratie, fondée sur l'honneur, l'oligarchie, fondée sur l'appétit de richesses, la démocratie, fondée sur l'absence de lois. La démocratie ne serait donc pas le meilleur pouvoir légitime mais au contraire l'un des plus mauvais. Pour qu'un pouvoir soit légitime, il faut qu'il y ait une abolition des privilèges entre les hommes, que chacun ait les mêmes droits (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen), qu'il y ait une égalisation des conditions. [...]
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