Guerre juste, guerre légitime, Bien Commun, cause juste, légitimation de la guerre, respect du jus ad bellum, Charte des Nations Unies, fléau, légitime défense, violation des droits fondamentaux
Saint Thomas disait qu'une guerre « est juste si sa cause est juste et qu'elle poursuit le Bien Commun ».
La guerre est une réalité cruelle de notre temps. Aussi ancienne que l'humanité, ce fléau qu'est la guerre existait pour faire régner l'ordre en l'absence de règle. Aujourd'hui, malgré une surabondance de règles la guerre fait malheureusement partie intégrante de notre société en tant que mode de résolution non pacifique des conflits.
[...] La guerre est légitime et donc juste lorsque l'État fait face à une agression. S'il ne se défendait pas, cela serait a contrario injuste pour la population menacée, voire agressée. Le Conseil de sécurité est une sorte de garde-fou afin de contrôler la menace, l'agression et la riposte ; il doit en outre envisager des solutions pacifiques. La Charte des Nations Unies admet aussi l'action coercitive des Nations Unies qui résulte dans un accord de volonté pour combattre une menace de paix à la sécurité internationale. [...]
[...] Enfin, la détermination de ce qui est juste ou pas dépend fortement de quel point de vue on se place. Les enjeux entre les forces opposées sont antagonistes, pour l'un d'entre eux cela sera juste pour d'autre injuste. Ainsi, l'intervention d'un État pour récupérer un territoire paraît d'un côté légitime (pour celui qui revendique la conquête) et de l'autre injuste (pour celui qui veut garder le territoire). Certaines causes de conflits sont sujettes à polémiques, la sécurisation de ressources énergétiques peut-elle être considérée comme une cause de guerre juste il est permis d'en douter. [...]
[...] Enfin, pour être juste, une guerre doit être décidée par une autorité politique légitime, qui cherche le bien de tous. Elle ne saurait être le fait d'un individu ou d'un groupe qui défend ses intérêts : elle est une affaire publique et non privée. Déclencher une guerre peut ainsi paraître légitime néanmoins, il est difficile de l'affirmer de façon catégorique, certains recours à la force sont problématiques notamment à cause de la subjectivité du juste. La difficulté du positionnement dans la détermination du juste Certaines causes de déclenchement des guerres laissent dubitatifs quant à la notion de juste. [...]
[...] On peut citer le procès de Nuremberg contre vingt-quatre des principaux responsables du régime nazi, il est fondamental que soient jugés les criminels de guerre et les idéologies criminelles. Le temps permet d'estomper la douleur, mais se souvenir est aussi un mode de reconstruction. Ainsi, la construction de monuments aux morts, l'existence de commémorations, permettent de donner une histoire aux conflits, de ne pas oublier pour certainement mieux avancer. [...]
[...] Il convient de se focaliser sur la définition de lutte armée dans le cadre de cette étude. Le juste est encore davantage polysémique. Il peut s'agir d'un acte ou d'un fait légitime, conforme au droit ou encore d'une donnée vraie, de quelque chose de trop étroit. L'association de la guerre au juste peut paraître tout à fait paradoxale, impossible, tant il s'agit de notions a priori antagonistes. En effet, la guerre appelle à la souffrance, aux violences, à la destruction tandis que le juste apparaît comme un idéal, le bien. [...]
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