Dans son texte intitulé « Que l'état de guerre naît de l'état social », Emile Rousseau, cherchant à dénoncer la théorie hobbesienne de l'état de guerre, affirmait « Il n'y a pas de guerre entre les hommes, il n'y en a qu'entre Etats », dissociant ainsi la guerre interindividuelle de la guerre interétatique. Thomas Hobbes, philosophe anglais du XVIIe siècle que l'on a déjà abordé dans ce cours, ne dissociait de fait pas l'état de guerre entre individus et l'état de guerre entre Etats. C'est à travers cette association que Hobbes va développer sa philosophie du droit international. Il s‘agit par conséquent pour nous de déterminer les fondations et la nature de la philosophie hobbesienne des relations internationales à travers des extraits d'oeuvres issus du Léviathan (1651) et de De Cive (1642).
Pour ce faire, il est possible d'étudier de prime abord la symétrie entre la « loi de nature » et le « droit des gens » selon la terminologie hobbesienne, ce qui nous mènera à déterminer la nature du système hobbesien des relations interétatiques.
[...] C'est à travers cette association que Hobbes va développer sa philosophie du droit international. Il s‘agit par conséquent pour nous de déterminer les fondations et la nature de la philosophie hobbesienne des relations internationales à travers des extraits d'oeuvres issus du Léviathan (1651) et de De Cive (1642). Pour ce faire, il est possible d'étudier de prime abord la symétrie entre la loi de nature et le droit des gens selon la terminologie hobbesienne, ce qui nous mènera à déterminer la nature du système hobbesien des relations interétatiques. [...]
[...] Comme l'exprime Hobbes dans un extrait du chapitre 30 du Léviathan : La même loi qui prescrit aux hommes dépourvus de gouvernement civil ce qu'ils doivent faire ou éviter dans leurs rapports mutuels, le prescrit aussi aux Républiques, c'est-à-dire à la conscience des princes souverains et des assemblées souveraines Il n'existe pas d'autorité suprême internationale autre que Dieu pour les États, comme il n'existe pas d'autorité suprême pour les hommes en l'absence d'un gouvernement civil. Il y a par conséquent symétrie entre la loi de nature telle que la théorise Hobbes et le droit des gens qui lui s'applique aux États et aux souverains. II/ . concourt à l'établissement du système hobbesien des relations interétatiques C'est cette symétrie qui va nous permettre d'établir le système hobbesien des relations interétatiques. En effet, la loi de nature appliquée aux États comme droit des gens correspond à une conception particulière du droit international. A. [...]
[...] Sans loi, sans détermination sociale, l'homme se bat pour sa survie contre les autres. Hobbes va toutefois parler de loi de nature ou de loi naturelle en ce sens qu'elle explique le comportement des individus, chose qu'il faut dissocier de l'idée d'un état de nature hypothétique chez Hobbes. Dans le corpus d'extraits, Hobbes explique [qu']une loi de nature est un précepte [ . ] découvert par la raison, par laquelle il est interdit aux gens de faire ce qui mène à la destruction de leur vie ou leur enlève le moyen de la préserver En effet, la loi de nature est la règle qui explique que les individus possèdent un instinct de conservation, une peur de la mort, et qu'il recherche la paix avec les autres pour préserver leur vie. [...]
[...] Cette pensée du droit international éclaire la philosophie hobbesienne du système international et nous permet d'illustrer l'état de nature et le droit des gens au sein d'un système international existant. Pour conclure, on peut dire qu'on a vu à la fois les fondations et les règles de la philosophie hobbesienne du système international. On a en effet étudié dans un premier temps la symétrie entre état de nature interindividuel et état de nature interétatique, pour ensuite détailler le combat de tous contre tous entre souverains et les normes qui régissent le système international chez Hobbes. [...]
[...] Les particuliers sont dans l'état de nature misérable en raison de la guerre permanente. Il affirme dans la 1ere partie du Léviathan que la vie de l'homme sous l'état de nature est solitaire, pauvre, désagréable, brutale et courte A contrario, les souverains ne sont pas dans la même misère, car ils protègent ce que Hobbes appelle l'activité industrieuse de leurs sujets via l'état de nature et le droit des gens. B. Une philosophie fondatrice d'une pensée du droit international Cette philosophie des relations interétatiques n'est pas anecdotique dans l'oeuvre de Hobbes, elle est fondatrice d'une pensée du droit international comme on va le voir maintenant. [...]
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