La distinction entre l'homme et le citoyen est on ne peut plus archaïque puisqu'elle remonte en effet à la période hellénistique, ou citoyens et non-libres étaient véritablement dissociés. Une telle distinction, bien qu'ancienne et probablement de nombreuses fois traitée, comporte un intérêt majeur : elle permet l'introduction de la notion de politique, qui elle-même se distingue selon deux aspects, le premier étant celui de l'art politique, qui est à la fois un art oratoire (par les discours), écrit (par les décrets et autres documents), mais c'est aussi un art de l'exercice d'un pouvoir sur autrui. C'est ce troisième point qui nous donne l'autre aspect de la définition : celui de l'homme politique, c'est-à-dire celui qui exerce cette autorité, en principe pour le bien de la communauté citoyenne sur laquelle il exerce son pouvoir, qui lui est conféré ou par choix (par le biais du vote légal), ou par force (putch, par exemple).
[...] En somme, l'homme se distingue du citoyen par sa non-appartenance à la société, à son refus du contrat social. Cette forme d'exclusion lui évite à la fois les travers de la société et la soumission à l'autorité, mais l'exclut aussi d'une communauté où, si l'autorité ne songe pas qu'à son bien propre, le bien commun prime. Telle est donc la distinction entre l'homme et le citoyen. Toutefois, serait-il possible que, comme en Grèce antique, cohabitent citoyens et non-citoyens, sans engendrer de conflits d'intérêts ? [...]
[...] La loi et la constitution sont un ciment de la société, une façon d'affirmer l'existence du contrat, de le soutenir, de le légitimer. Qui dit lois, toutefois, suppose travers de la loi. En effet, le politique peut, plutôt que de favoriser le bien commun, ne songer qu'à son bien particulier. L'autorité qui lui est conférée lui permettant de s'imposer aux citoyens. Il peut ainsi aller jusqu'à détourner le bien commun dans le but de se l'accaparer, en en tirant un profit uniquement personnel. [...]
[...] Pourquoi distinguer l'homme du citoyen ? La distinction entre l'homme et le citoyen est on ne peut plus archaïque puisqu'elle remonte en effet à la période hellénistique, ou citoyens et non libres étaient véritablement dissociés. Une telle distinction, bien qu'ancienne et probablement de nombreuses fois traitée, comporte un intérêt majeur : elle permet l'introduction de la notion de politique, qui elle-même se distingue selon deux aspects, le premier étant celui de l'art politique, qui est à la fois un art oratoire (par les discours), écrit (par les décrets et autres documents), mais c'est aussi un art de l'exercice d'un pouvoir sur autrui. [...]
[...] Les hommes, accroissant leurs besoins, ont besoin d'accroitre leurs sociétés pour pallier les besoins. Cependant, cela implique une certaine inégalité entre les hommes : certains auront bien plus de difficultés à répondre au contrat que d'autres, qui eux s'enrichissent aux dépens de ceux qui auront plus de difficultés à s'intégrer. L'Origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes est d'ailleurs le titre, là encore, d'un discours de Rousseau qui présente cet aspect contractuel et inégalitaire à la fois. Qui dit inégalité, dit autorité. [...]
[...] L'autorité crée et instaure ces lois qui se doivent de favoriser l'intérêt du bien commun : elles sont chargées d'encadrer et d'assurer le maintien de la société citoyenne. De plus, bien que l'unité soit favorisée grandement par le contrat social, qui n'est pas écrit, mais seulement connu et respecté de tous, le système légal affirme cette unité. Des constitutions, surtout dans un cadre démocratique, sont créées. Par leur nom même, elles suggèrent une unité, une évolution et une création commune, qui ne fait donc que renforcer les liens entre contractants. [...]
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