Dès le début de La Politique, Aristote affirme que « l'homme est par nature un animal politique ». Il est donc naturellement destiné à vivre en communauté, dans ce que le philosophe appelle La Polis. Une communauté politique est d'abord la mise en commun d'un territoire où demeure un ensemble d'individus, ou plus précisément de citoyens, adhérant aux mêmes valeurs et animés par des ambitions communes. Un ensemble de principes et d'institutions, élaborés et approuvés par ces mêmes citoyens, régit la communauté politique. On remarque alors un paradoxe, car la communauté politique, bien qu'elle soit naturelle, a besoin d'être fondée, instituée, par un « premier législateur » selon Aristote. Mais qu'est-ce qui doit être nécessairement établi pour donner naissance à une communauté politique ?
Une telle communauté repose d'abord sur une identité culturelle et historique. De plus, un principe moral et des valeurs communes sont nécessaires à son fondement. Enfin, comme le souligne Aristote, une communauté politique ne peut naître que si son institution obéit à des considérations juridiques et politiques.
[...] De même, seul l'exercice de la pensée et du dialogue peut constituer une authentique communauté politique, et susciter l'adhésion à ses valeurs. Cependant, une communauté politique nécessite une réalité juridique pour faire régner le respect de ces valeurs. Selon Aristote, la justice est l'ordre de la communauté politique et des considérations juridiques sont absolument nécessaires pour l'effectif respect de valeurs telles la liberté d'expression, l'égalité, le droit à l'éducation Les théoriciens du contrat social admettent que c'est à la suite d'un accord conventionnel entre les citoyens que l'autorité s'installe. [...]
[...] Ne doit-elle pas respecter les croyances de chacun ? Ainsi, si la construction d'une identité culturelle et historique est nécessaire pour fonder une communauté politique, c'est pour mieux parvenir à dégager des valeurs communes et un principe moral. Une communauté politique doit être fondée sur des valeurs approuvées par les citoyens. Animés par les mêmes objectifs, la cohésion de leur communauté sera ainsi facilitée. En 1948, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies a adopté la Déclaration Universelle des droits de l'homme. [...]
[...] Sur quoi fonder une communauté politique ? Dès le début de La Politique, Aristote affirme que l'homme est par nature un animal politique Il est donc naturellement destiné à vivre en communauté, dans ce que le philosophe appelle La Polis. Une communauté politique est d'abord la mise en commun d'un territoire où demeure un ensemble d'individus, ou plus précisément de citoyens, adhérant aux mêmes valeurs et animés par des ambitions communes. Un ensemble de principes et d'institutions, élaborés et approuvés par ces mêmes citoyens, régit la communauté politique. [...]
[...] Ce n'est pas par hasard si l'histoire est enseignée en France dès le plus jeune âge ou si l'on trouve des monuments aux morts, en hommage aux soldats français victimes des guerres mondiales, dans la plupart des villages de notre pays. Les hommes du passé sont parfois des modèles pour une communauté, et ils donnent éventuellement des leçons exemplaires de courage ou de sagesse. Ainsi nombre de résistants, comme Jean moulin, font aujourd'hui figure de héros. De même, l'héritage culturel et les traditions fondent une communauté politique. Les traditions unissent les citoyens car elles permettent de les rassembler pour une même cause, dans une atmosphère souvent joyeuse. [...]
[...] En effet, les textes des Anciens notamment ont exercé une influence considérable sur les communautés postérieures. Ainsi, en France, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen expose-t-elle des valeurs directement héritées des philosophes des Lumières. Une idéologie et des croyances collectives constituent également, souvent, la base d'une communauté politique. En effet, les membres d'une telle communauté peuvent être unis par un ensemble de croyances communes qui les relient à une divinité par exemple. On parle alors de religion. [...]
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