Héritage Hégélien, concept de souveraineté, Machiavel, Hobbes, Alexis de Tocqueville, Derrida, Rousseau, discours souverain, théorie de la souveraineté
Dissertation de philosophie politique s'appuyant principalement sur les réflexions de Rawls, Mill, Rousseau, Tocqueville, Hobbes...
L'héritage Hégélien doit mettre en garde contre la tentation de faire de l'État une unité. Il doit être tout-absorbant. Tous les groupes en son sein doivent exister, mais en les intégrant à sa vie propre, leur réalité est le résultat de sa souveraineté, car sans cela, il ne pourrait pas exister.
[...] John Rawls a d'ailleurs suggéré que les circonstances d'existence de la théorie de Hobbes orientent une façon de faire de la philosophie politique consistant à pacifier les conflits de la division et promettant un ordre de réduction de l'incertitude mutuelle entre les membres de la polis. Ainsi, selon Hobbes, il nous faudrait croire en ce que nous dit le souverain puisque son existence même témoigne de la volonté du nous à s'échapper de l'état de nature. En d'autres termes, la présence du souverain nous oblige à le croire, sans quoi il ne serait pas. [...]
[...] Derrida cherche donc à comprendre, au-delà du langage, comment se créer cette pulsion de la répétition, et quel rôle elle joue dans l'aptitude du nous à croire ce que dit le souverain. La peur en jeu dans la médiatisation du 11 septembre ne concerne pas vraiment ce qui s'est réellement déroulé dans le passé, mais quelque chose de similaire ou de plus terrible qui pourrait se reproduire dans le futur. Cette peur, cependant, va au-delà d'une peur présente de l'avenir. [...]
[...] Dans Démocratie en Amérique, Tocqueville offre un récit des nations où la souveraineté du peuple est la plus visible ou dominante. Il note d'ailleurs que dans les nations où prévaut le dogme de la souveraineté du peuple, chaque individu forme une partie égale de cette souveraineté et partage également le gouvernement de l'État. Ceci est important parce que Tocqueville ne cherche pas à rendre compte de nombreuses formes de la souveraineté du peuple, mais seulement de la forme la plus visible ou dominante. [...]
[...] Devons-nous croire dans ce que nous dit le souverain ? L'héritage Hégélien doit mettre en garde contre la tentation de faire de l'État une unité. Il doit être tout-absorbant. Tous les groupes en son sein doivent exister, mais en les intégrant à sa vie propre; leur réalité est le résultat de sa souveraineté, car sans cela, il ne pourrait pas exister. De l'exaltation d'une telle unité, une longue histoire pourrait être écrite. De l'époque médiévale, il faudrait parler de Dante avec sa maxime unum comme le maxime bonum; cet état mondial est un parce que sa loi est une et son esprit l'est aussi. [...]
[...] Il ne faut sans doute pas croire en ce que nous dit le souverain, tout comme il ne faut croire en rien. Il faudrait ainsi douter de tout comme disait Descartes. C'est en cela que le salut de l'individu se trouve, or on constate que là où se trouve le salut de l'individu n'est pas forcément l'intérêt du tout collectif. En effet, le nous se doit être lié par une croyance, voire un système de croyance dont le souverain se fait l'écho. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture