La démocratie est un régime politique qui par opposition à la monarchie et à l'aristocratie tire du peuple sa souveraineté et sa légitimité. Du grec "demos", peuple et "kratos", pouvoir, de tous les régimes c'est celui qui donne le sens le plus fort à la liberté et celui qui élimine le mieux la violence comme moyen d'accès au pouvoir.
Il est ici affirmé qu'elle est toujours en danger, comme si elle portait en elle-même ses propres failles : qu'est-ce qui, dans l'essence même de la démocratie la voue aux dangers ? Selon Montesquieu, "Tout pouvoir tend à dégénérer en abus de pouvoir", la démocratie échappe-t-elle à cette règle ? Il s'agira de se demander pourquoi, de l'Antiquité grecque à nos jours, la démocratie a été sujette à la dérive.
[...] »Sitôt que l'on ne défend plus la liberté pour elle-même, elle disparaît. Par ailleurs ceux qui recherchent le profit à tout prix peuvent voir en la liberté une source de désordre, ils peuvent donc y renoncer pour l'ordre et la sécurité. De manière générale, dès que l'on secoue le spectre de l'insécurité, la liberté en prend un coup. Ainsi, selon Tocqueville, à ce moment critique , la démocratie est sauvée ou perdue avec l'arrivée d'un ambitieux habile ».Cet individualisme entraîne donc la perte des valeurs démocratiques et en particulier de la plus importante : la liberté et la porte à toutes les usurpations (usurper = se donner des droits non légitimes) sont ouvertes. [...]
[...] Pourquoi la démocratie est-elle toujours en péril ? Selon Montesquieu : tout pouvoir tend à dégénérer en abus de pouvoir. La démocratie échappe-t-elle à cette règle ? La démocratie est un régime politique qui par opposition à la monarchie et à l'aristocratie tire du peuple sa souveraineté et sa légitimité. Du grec demos, peuple et kratos, pouvoir, de tous les régimes c'est celui qui donne le sens le plus fort à la liberté et celui qui élimine le mieux la violence comme moyen d'accès au pouvoir. [...]
[...] Si l'idée démocratique est belle, sa réalisation est beaucoup plus complexe. Déjà Platon comparait la cité à un malade dans sa lettre 7 tandis que son expérience avec Denis le tyran de Syracuse lui a montré l'étendue de la corruption, rendant impossible tout apprentissage démocratique. Il critiquera cette corruption qui contredit tout principe démocratique. Les scandales se succèdent au cours du temps, creusant le fossé entre élus et électeurs. Ainsi une enquête du Monde en 2000 montre 72% des sondés soupçonnent une corruption fréquente ou occasionnelle chez les parlementaires l'estiment rares et les 3 derniers % sont sans opinion. [...]
[...] Nous avons donc démontré que la démocratie est en périls perpétuels, mais n'est-ce pas aussi ce qui fait sa force. La démocratie est toujours en proie à une incertitude créatrice : jamais achevée, toujours discutée, toujours susceptible d'améliorations et de détournements. Elle n'est donc jamais acquise et sa défense est une tache continue A tous ces éléments qui mettent en périls la démocratie, on pourrait aujourd'hui ajouter le matraquage médiatique qui nous donne l'impression que tout est joué d'avance. Ainsi, les médias actuellement font penser que l'élection présidentielle de 2007 ne met en scène que deux candidats. [...]
[...] Mais ils ont pour l'égalité une passion ardente insatiable, éternelle, invincible ; ils veulent l'égalité dans la liberté, et, s'ils ne peuvent l'obtenir, ils la veulent encore dans l'esclavage. Ils souffriront la pauvreté, l'asservissement, la barbarie mais ils ne souffriront pas l'aristocratie ! (Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, livre II). L'articulation entre liberté et égalité est extrêmement périlleuse d'autant plus que cette pluralité des fins de la démocratie est son essence même. C'est le travail difficile des institutions, un travail d'autant plus difficile que ces institutions sont par nature stables, faites pour durer alors que la société qu'elles cherchent à réguler est en perpétuelle transformation. [...]
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