Ce qui peut apparaître comme paradoxal est la connexion entre les deux termes : 'liberté' et 'politique': en effet, la politique renvoie à un système de lois, à un système de contraintes ; or n'est-ce pas l'opposé de la liberté ? Est alors dévoilé tout l'enjeu de la définition de la liberté politique. Ainsi comment concevoir la liberté politique ? Si la liberté politique est une réalité, inscrite dans l'Histoire ; elle n'en demeure pas moins chimérique par certains aspects
[...] Nous pensons qu'il n'y a de liberté que lorsque disparaît toute gène ou empêchement, la liberté ne nous est donnée que contre toutes les résistances. La liberté serait donc fondée sur une lutte contre ce qui la restreint : contre l'Etat, contre les règles sociales etc. Dans la culture occidentale, la liberté a d'abord été pensée dans l'opposition du statut politique de l'homme libre au statut de l'esclave. L'esclave est celui qui ne s'appartient pas lui-même, mais appartient à un autre que lui, le maître, et qui est privé de droit. [...]
[...] Seulement, il existe bien des interprétations de la liberté. Celle dont s'est initialement inspirée la démocratie, c'est la liberté considérée comme une prérogative inhérente à tout être humain et grâce à laquelle il doit être en mesure d'assumer son destin. Cette liberté qui se traduit par l'absence de contrainte, par le sentiment d'une indépendance tant physique que spirituelle, c'est celle que l'on pourrait qualifier de liberté- autonomie. Or comme cette autonomie est vulnérable, les hommes ont songé à la protéger, sinon contre tous les dangers qui la menacent, du moins contre le plus redoutable d'entre eux: celui que constitue l'arbitraire du pouvoir politique. [...]
[...] La démocratie apparaît comme étant le régime de la liberté politique, avec en son cœur, un citoyen actif qui reconquiert ses libertés naturelles. La liberté politique est donc une réalité qui s'inscrit à la fois dans l'Histoire mais aussi dans l'actualité. Pourtant, par certains aspects, cette même liberté politique apparaît comme chimérique. II. La liberté politique n'est pas une notion aussi simple à cerner, il faut donc prendre du recul par rapport à ces perspectives, car elle serait chimérique par certains aspects. [...]
[...] La liberté politique apparaît alors comme un Idéal, contrarié par la réalité ; mais il semblerait que des dérives soient possibles. Des dérives sont possibles par l'intervention volontaire ou pas de l'Etat. Selon Hannah ARENDT, nous serions enclins à croire que la liberté commence là où la politique finit. Mais il n'en est pas question : selon TOCQUEVILLE, dans l'ouvrage La Démocratie en Amérique, l'égalisation des conditions, que les hommes ont entreprise par leur révolte contre le despotisme politique, s'accentue chaque jour du fait de la démocratisation des mœurs inhérente au développement de la civilisation industrielle. [...]
[...] Chez les Grecs le concept de liberté est présent par "la polis", dans l'action de la cité. Pour eux, l'action est la raison d'être politique de la liberté, et son champ d'expériences. Avec les premiers chrétiens, comme Saint Paul, cette liberté n'avait aucun rapport avec la politique ; elle ne devint un problème de la philosophie qu'à partir des expériences entre le moi et le moi-même. Si le concept antique de la liberté ne jouait aucun rôle dans la philosophie grecque, c'est par rapport à son origine exclusivement politique. [...]
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