Mais la justice ne se limite pas à cette dimension sociale. Elle est une vertu et possède une dimension éminemment morale. On ressent moralement les injustices avant de pouvoir définir la justice (...)
[...] Ne peut-t-il pas exister une justice juste ? Et la vertu morale de la justice n'était pas l'apanage des faibles, de ceux qui n'osent ou ne peuvent pas être fort ? Justice et jugement Les trois formes de justice Aristote distingue trois formes de justice : la justice commutative, celle qui donne à chacun la même part, et qui président aux échanges de manière à ce que personne ne soit lésé ; la justice distributive, qui donne à chacun proportionnellement à ces acquis, ses mérites, son travail, ses capacités. [...]
[...] Fonction d'exclusion et de surveillance La punition, sous la forme du bannissement, de l'envoi aux galères ou au bagne et sous la forme actuel de l'emprisonnement est une exclusion. La société se débarrasse du coupable. Dans le cas de la peine de mort l'exclusion est définitive La Justice Terminale ES Dans les autres cas, elle le déchoit de ses droits civiques, et enferme. Quels sont les baies d'emprisonnement ? On enferme pour exclure, pour préserver la société pendant un temps du danger potentiel que constitue le délinquant. On enferme aussi pour le garder à vue, pour pouvoir le surveiller. [...]
[...] La victime n'est pas le justicier. Quelles sont les vraies motivations du justicier ? Comme la vengeance est par nature exagérée, elle va engendrer chez sa victime (le coupable ou son substitut) à son tour à désir de vengeance, etc. La vengeance se redouble à l'infini (la vendetta), et fait régner la violence là où la justice et la paix devaient être rétablies. "La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est une réparation de la partie lésée, tandis que l'autre est l'œuvre du juge. [...]
[...] Il constitue ce que l'on nommera la justice. La justice est tout d'abord l'ensemble des principes qui régissent le droit. Elle deviendra par suite une institution, qui veillera à ce que les lois soient respectées. Mais la justice ne se limite pas à cette dimension sociale. Elle est une vertu et possède une dimension éminemment morale. On ressent moralement les injustices avant de pouvoir définir la justice. Et puis l'on pourra se demander s'il y a véritablement une justice sur terre. [...]
[...] À qui et à quoi sert-elle vraiment ? Ne vaudrait-il pas mieux faire justice nous-mêmes, punir les malfaiteurs ? Ne pourrions-nous pas constituer des milices pour faire régner l'ordre ? Pour y voir clair, nous allons distinguer la sanction légale de tout ce qui lui est apparenté néanmoins diffère profondément. La vengeance Il faut tout d'abord distinguer les sanctions légales de la vengeance. La vengeance est un acte de violence que l'on commet envers un coupable. Quels sont les formes, les mobiles et les requis la vengeance dans l'interrogation d'abord la violence est meurtrière. [...]
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