La lumière ou « mieux encore, les Lumières, puisqu'il ne s'agissait pas d'un seul rayon mais d'un faisceau qui se projetait sur les grandes masses d'ombre dont la Terre était encore couverte » dit Paul Hazard dans La pensée européenne du XVIIIème siècle (1963). Cette phrase exprime bien l'ampleur de ce courant tant part la portée des idées qu'il exprime que par leur diffusion.
IIustracion en Espagne, Illuminismo en Italie, Enlightenment en Angleterre, Aufklärung en Allemagne. C'est un phénomène européen. On peut le faire commencer dans les années 1740 (par la parution de l'Esprit des Lois ou le projet de l'Encyclopédie) et l'arrêter à la fin des années 1780, avec le début de la Révolution en France et la constitution américaine. Le XVIIIème siècle donc, siècle des Lumières. Mais comment un courant culturel comme celui-ci a t'il pu avoir une telle portée dans les sociétés de l'époque, jusqu'à donner son nom au siècle qui l'a vu grandir?
[...] Face au refus du droit divin, se dresse bien sûr son corollaire : la primauté du droit de nature . La société des privilèges . ‐héritage féodal‐ profondément inégalitaire, qui ne met pas tous les hommes dans la même situation juridique en fonction de leur situation, est également très décriée par les Lumières . Cette image, très célèbre, illustre bien le fardeau des privilèges avec un ordre (déjà vieux et épuisé) qui porte les deux autres . C'est aussi ça la tutelle dont parlent les philosophes . Contre l'arbitraire, pour la tolérance . [...]
[...] En plus de la liberté, se développent des concepts comme l'égalité, l'utilité, la fraternité, la souveraineté de tous . Dites‐vous souvent je suis homme, et n'ai d'autres droits naturels véritablement, inaliénables que ceux de l'humanité. proclame Diderot dans son article« Droit naturel Nuançons tout de même le terme idées nouvelles : les Lumières, c'est aussi et surtout la récapitulation en quelque sorte des idées humaniste de l'Antiquité, de la Renaissance ou du XVIIème siècle. Elles ne partent pas de rien . [...]
[...] B‐Des aspirations modernisatrices pour les régimes et les sociétés . Des théories politiques . A la fin du XVIIIème siècle, la plus grande partie du public cultivé, en France, était persuadée qu'une constitution écrite était indispensable pour donner à la France une organisation politique, administrative, sociale, économique, en Harmonie avec le progrès des Lumières dit Jacques Godechot en Les Lumières apportent donc aussi des théories d'organisation politique des Etats qui puissent mettre à exécution les grands principes de Droits Naturels et de Liberté. [...]
[...] Voltaire ne croit plus au principe de bienveillance il n'est plus tout à fait certain du triomphe de la raison. Il mesure mieux que personne, en son temps, les menaces auxquelles la pression permanente de la cruauté et du fanatisme expose la civilisation. C'est dans cette perspective que Voltaire écrira son célèbre Traité sur la Tolérance . On peut y lire : . je vous dis qu'il faut regarder tous les hommes comme nos frères. Quoi ! mon frère le Turc ? [...]
[...] On aperçoit également les disciplines artistiques, l ‘Histoire et les sciences de tous domaines . Ce tableau est l'illustration parfaite de l'idée selon laquelle seule la vérité scientifique donc rationnelle existe . Les Lumières, c'est la diffusion d'un savoir qui grandit la lumière de la Raison‐ comme idée de progrès. Condillac dans Essai sur l'origine des connaissances humaines (1746) écrit: Il suffisait de réfléchir aux découvertes qui ont été faites pour apprendre à en faire de nouvelles . Les grandes innovations scientifiques de ce siècle ont donné aux hommes une confiance immense en la science et, puisque la science est une œuvre de la raison humaine, une confiance immense dans la raison . [...]
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