Philosophie, politique, comparer, sciences, politiques, sens
La comparaison est une des activités les plus connues de l'esprit humain et cette opération peut être considérée comme un mécanisme qui permet une meilleure connaissance des phénomènes observés et cela, historiquement, que ce soit dans les sciences naturelles d'abord ou plus largement dans les sciences sociales qui nous intéressent plus particulièrement.
Parmi les grands ancêtres comparatistes : Aristote et l'histoire de ses trois régimes (la royauté, l'aristocratie, la démocratie) qui forme une première typologie, une première œuvre de comparaison importante dans la vie politique.
[...] Exemple : pourquoi tel parlement a plus de pouvoir que tel autre? Pourquoi le congrès américain est beaucoup plus puissant que le Parlement français sous la Ve République? Ainsi, on a fréquemment chercher à comparer les institutions constitutionnelles des différentes démocraties occidentales mais aussi, plus largement, progressivement des institutions qui renvoient davantage aux pratiques politiques et qui font moins partie du système politique central, par exemple les partis politiques, les syndicats, les groupes d'intérêt. Puis progressivement, ce sont les comportements politiques des acteurs (différents des institutions) que l'on s'est mis à comparer, cette fois-ci la plupart du temps dans le cadre d'une société particulière. [...]
[...] Phénomènes sociaux et politiques qui transcendraient les différences des cultures et qui seraient universalisables, qui peuvent donc permettre la comparaison. On a une hypothèse qui demeure fragile, qui pose pour principe qu'il y a un certain nombre d'invariants universalisable au sein de l'ensemble des sociétés humaines. C'est une première hypothèse qui pourrait relever du relativisme culturel. L'autre hypothèse qui peut nous sortir de notre angoisse est l'idée qu'on doit pouvoir trouver un certain nombre d'invariant au sein des sociétés humaines mais que ces invariants ne reposent pas sur une culture commune mais sur un autre principe qui serait qu'il y a des régularités structurales dans les différentes sociétés que l'on a à étudier. [...]
[...] De sorte que l'on a là encore, par ce biais là, une remise en cause des catégories universelles du politique. L'hypothèse même de catégorie universelle du politique tendait encore à s'effriter. Dans ce contexte de crise grave du comparatisme, les scientifiques eux mêmes, les spécialistes de sciences sociales en sont venus à remettre en cause ce fameux modèle du développementalisme, l'idée même d'universalité du politique, et au contraire, on commençait à se dire qu'il fallait attacher une attention toute particulière aux spécificités des traditions des Etats, des sociétés extra occidentales. [...]
[...] Le prof essaye de marquer la gravité du moment. On constate l'émergence progressive dans ces Etats de pratiques politiques irréductibles au modèle occidental et notamment autour de mécanismes que l'on peut appeler mécanismes d'hybridation c'est-à-dire qu'on se réapproprie localement, en les retraduisant localement, des pratiques en partie imposées de l'extérieur par le monde occidental. Et donc dans une certaine mesure on a par exemple une forme démocratique qui pourrait ressembler à celle d'un modèle occidentale, en partie cette forme démocratique est imposée par les Etats occidentaux, mais les sociétés locales, les groupes locaux se réapproprient ces règles, les hybrident par rapport à leurs pratiques politiques traditionnelles de sorte que ces sociétés transforment complètement les formes démocratiques imposées, par exemple imposées par le monde occidental, les Etats occidentaux. [...]
[...] Comparer en sciences politiques a-t-il un sens ? La comparaison est une des activités les plus connues de l'esprit humain et cette opération peut être considérée comme un mécanisme qui permet une meilleure connaissance des phénomènes observés et cela, historiquement, que ce soit dans les sciences naturelles d'abord ou plus largement dans les sciences sociales qui nous intéressent plus particulièrement. Parmi les grands ancêtres comparatistes : Aristote et l'histoire de ses trois régimes (la royauté, l'aristocratie, la démocratie) qui forme une première typologie, une première œuvre de comparaison importante dans la vie politique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture