Comparaison entre la pensée nationaliste de Johann Gottlieb Fichte et la pensée de Camille Le Mercier d’Erm (fondateur du parti nationaliste breton)

Résumé du document

Dans ce travail, nous nous intéressons au nationalisme dans la pensée de Fichte que nous comparons avec le nationalisme breton tel qu'il se présente dans la pensée de Camille Le Mercier d'Erm.

Fichte élabore sa théorie nationaliste dans le contexte des guerres napoléoniennes. Il a la volonté de rassembler tous les peuples allemands afin qu'ils puissent se défendre contre les troupes françaises. Pour réaliser son projet, il rédige « Les discours à la Nation allemande » où il expose ses idées pour parvenir à créer une Allemagne forte et unie ; selon lui, cela passera selon lui en grande partie par l'éducation du peuple allemand. Les discours de Fichte sont la première expression théorique du nationalisme allemand et donc du pangermanisme.

Camille Le Mercier d'Erm est le fondateur du mouvement nationaliste breton en 1911 ; ce mouvement est caractérisé par le régionalisme, le séparatisme ainsi que par l'importance accordée aux traditions.
Au premier abord, ces deux penseurs n'ont pas grand-chose en commun : Fichte est un penseur allemand des XVIIe-XVIIIe siècles alors que Le Mercier d'Erm est un penseur français des XIXe-XXe siècles. Leurs époques et leur pays sont différents, mais peut-être ont-ils la même conception de la nation ?

Extraits

[...] LE MERCIER D'ERM C., La question bretonne : les origines du nationalisme breton : étude critique, Laurenan, De Kermené p 6. DURAND Ph, Le livre d'or de la Bretagne, du Ve siècle à nos jours : l'histoire et les trésors littéraires, Paris, Seghers p FICHTE, J Discours à la Nation allemande, Aubier-Montaigne, Paris pp. 62-63. FICHTE J Discours à la nation allemande, Paris, Aubier Montaigne p109 LEON op. cit., p FICHTE J op. cit., p.114. LE MERCIER D'ERM, Camille, op. [...]

[...] THIESSE La création des identités nationales, Europe XVIIIe - XXe siècle, éditions du Seuil, Paris p JULIA D., Fichte, sa vie, son œuvre, Presse universitaire de France, Paris p 1. JULIA D., Fichte, sa vie, son œuvre, Presse universitaire de France, Paris p 2-3. PHILONENKO A., L'œuvre de Fichte, Librairie philosophique J. Vrin, Paris p 9. JULIA D., Fichte, sa vie, son œuvre, Presse universitaire de France, Paris p 5. JULIA D., Fichte, sa vie, son œuvre, Presse universitaire de France, Paris p 6. [...]

[...] Ces mesures sont mal accueillies en Bretagne, ce qui entraîne un mécontentement et des actions de résistance au sein de l'Église. Suite à ce mécontentement, l'Assemblée nationale impose aux prêtres en exercice de prêter serment envers l'État et les contraint à respecter la Constitution civile. Ces nouvelles règles entraînent des affrontements entre les ecclésiastiques ayant prêté serment (minoritaire en Bretagne) et ceux qui ne l'ont pas fait. Ces derniers sont remplacés par des curés nommés par les assemblées électorales des départements, et ce, malgré le désaccord de la population bretonne qui les considère comme des intrus. [...]

[...] C'est pour cela que l'éducation doit contribuer au développement des idées nationales ; l'individu en plus de s'effacer devant le groupe, doit agir à son profit[23]. L'enseignement est donc la clef du changement, car il construit l'avenir, c'est grâce à lui que l'Allemagne pourra changer. On devient allemand en adhérant aux valeurs de l'esprit et de la liberté ce qui illustre l'importance, de l'éducation nationale dans la pensée de Fichte. L'institution scolaire aide à atteindre à ce but, mais pour ce faire, elle doit répondre à trois critères : 1. [...]

[...] Au premier abord, ces deux penseurs n'ont pas grand-chose en commun : Fichte est un penseur allemand des XVIIèm-XVIIIèm siècles alors que Le Mercier d'Erm est un penseur français des XIXèm-XXèm siècles. Leurs époques et leur pays sont différents, mais peut-être ont-ils la même conception de la nation ? Ce travail s'articule autour de deux axes, après avoir présenté les deux auteurs ainsi qu'un contexte historique de la Bretagne, nous prendrons deux éléments de leurs pensées en compte : la langue et l'enseignement, grâce auxquels nous allons mettre en évidence les points communs ainsi que les différences qui relient, différencient leurs théories. [...]