Telle la quête du Graal, inatteignable et indéfinissable, mais surtout recherchée par tout homme, le Souverain Bien ou fin ultime à toute activité semble être l'incarnation même du bonheur. Mais quel(s) chemin(s) mène(nt) au bonheur ? Comme tout un chacun oriente sa vie et ses actions « en vue » de celui-ci, bien considéré absolu et universel, il apparaît que cette quête est à la fois une affaire individuelle et collective.
En effet, alors que l'« homme est un animal politique » d'après Rousseau, il semble qu'il ne puisse atteindre la plénitude de sa nature, et donc le souverain Bien, que par la vie en cité. Aussi la collectivité apparait-elle être pour de nombreux philosophes et sociologues, l'unique et ultime solution et chemin « vers » le Bien commun.
[...] Il peut-être défini comme bon, ou comme constituant un bien. Le premier problème de la philosophie morale est donc de savoir s'il est quelque fin possible de l'activité humaine qui puisse véritablement constituer un bien ou qui puisse être définie comme bonne en elle-même. Aussi nous pouvons nous demander si la collectivité et son organisation est une activité constituant un bien, et si celui-ci est un bien en soi, c'est à dire, une fin ou un bien pour autre chose. [...]
[...] En quoi donc ce bien est-il commun, mais surtout vise-t-il en totalité le bonheur des hommes ? Reconnaissons avec les anarchistes que la personne humaine est la seule valeur, le bonheur des personnes, la seule fin en soi Mais ajoutons, contre eux, que l'Etat-cette abstraction incarnée en institutions, en administrations et en règlements - est un moyen nécessaire pour la réalisation des aspirations individuelles. Gardons-nous d'opposer discipline et liberté. Il faut une autorité pour protéger la liberté de chacun contre les empiétements injustifiés d'autrui. [...]
[...] Parce qu'elle représente la part divine de l'homme qui est la plus conforme à son essence et parce qu'elle ne tend à aucune fin en dehors d'elle-même, présentons-la nous comme le seul bonheur achevé, et donc, le souverain bien. Enfin, un doute persiste quant à la nature du souverain Bien. Celui- ci ne pourrait-il pas être finalement atteint dans la recherche commune du bien (qui rejoint directement le bien commun)?Et ainsi être la recherche commune du bonheur, qui elle, est une fin en soi ? [...]
[...] Le Bien commun est-il le souverain Bien? Telle la quête du Graal, inatteignable et indéfinissable, mais surtout recherchée par tout homme, le Souverain Bien ou fin ultime à toute activité semble être l'incarnation même du bonheur. Mais quel(s) chemin(s) mène(nt) au bonheur ? Comme tout un chacun oriente sa vie et ses actions en vue de celui-ci, bien considéré absolu et universel, il apparaît que cette quête est à la fois une affaire individuelle et collective. En effet, alors que homme est un animal politique d'après Rousseau, il semble qu'il ne puisse atteindre la plénitude de sa nature, et donc le souverain Bien, que par la vie en cité. [...]
[...] Il semble qu'en effet, le bonheur soit l'objet d'un désir universel. En même temps, le bonheur apparaît comme le bien qui, plus que tout autre, est recherché pour lui- même et dont tous les autres ne sont que les moyens. Enfin, le bonheur répond au problème auquel, dans la pensée platonicienne, l'idée du bien devait fournir la solution : fixer la fin suprême de l'activité politique au sein de la cité. La connaissance du bien en lui-même devait en effet permettre à chacun, dans la République platonicienne, de fixer clairement la signification de sa propre activité par rapport aux autres actions humaines. [...]
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