État, citoyen, crainte, pouvoir, lois, obéissance, société, intérêts personnels, collectifs, peuple, soumission, peur, autorité, règles, avantages, conséquences, propriété, possession, liberté naturelle, liberté civile, contrat social, Rousseau, paix, chefs d'État, La République, Platon, égalité, communauté culturelle, révolutions
D'après Aristote, l'homme est un animal social. Or la vie en société requiert la mise en place et le respect de règles afin que les humains puissent progresser dans un intérêt commun. Ainsi, l'homme est également un animal politique, par la création de l'État, que l'on définit comme une structure qui rassemble les pouvoirs d'autorité et de contrainte collective d'une société. On peut alors se demander si c'est par crainte que l'on se soumet à l'État.
Ceci supposerait alors que l'État asservit et dérobe la liberté de son peuple par usage de la crainte, impliquant que le respect des lois n'est pas un choix volontaire, mais une obéissance forcée.
En effet, la mise en place d'un État serait-elle essentielle au fonctionnement de la société ? Ou utilise-t-il son pouvoir pour servir ses propres intérêts, au dépit de ceux du peuple ? Et finalement, les citoyens doivent-ils être entièrement soumis à celui-ci ?
[...] Ainsi, une personne qui accèderait au pouvoir par la force ne saurait faire respecter la loi et se faire obéir, puisque son titre ne serait basé sur rien d'autre que sa force, une qualité qui peut être contestée « Sitôt qu'on peut désobéir impunément on le peut légitimement, et puisque le plus fort a toujours raison, il ne s'agit que de faire en sorte qu'on soit le plus fort [ . ] S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir, et si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plus obligé. ». Enfin, le peuple n'est pas véritablement soumis à l'État, car cette structure n'existe que pour représenter la volonté des citoyens. [...]
[...] L'État maintient donc la paix et l'égalité des citoyens devant la loi, par l'usage de la peur, comme l'écrit Platon dans La République : « Par loi et par force, on ramène au respect de l'égalité ». Des conventions sont instaurées, qui doivent être respectée afin de garder son titre de citoyen et donc ses droits, celui-ci pouvant lui être retiré s'il la loi est bafouée, puisque les criminels sont privés de liberté et de certains droits civils (ex. : droit de vote). Les humains se soumettent alors à l'État par crainte de devoir subir les conséquences d'actions dites injustes, tout en sachant que cette organisation est essentielle au maintien de la paix. [...]
[...] Et finalement, les citoyens doivent-ils être entièrement soumis à celui-ci ? Dans un premier temps, nous verrons que le peuple fait tout de même une décision volontaire d'obéissance à l'État, puis nous poserons l'idée que celui-ci peut user de la peur pour contrôler ses citoyens. Enfin, nous nous pencherons sur la réciprocité de la soumission entre le peuple et l'État, le peuple ayant donc également un pouvoir sur l'État. Décision volontaire d'obéissance à l'État par le peuple Les humains sont par nature enclins à faire ce qui est dans leur propre intérêt, pourtant ceci est contraire à la vie en société et ses avantages. [...]
[...] Cet accord entre individus est alors à l'origine de lois qui régulent les hommes, permettant la paix, qui serait autrement impossible si chacun ne prête attention qu'a ses intérêts personnels. Sans la création d'une entité plus vaste que l'être humain, un regroupement de personnes unies serait alors impossible, puisque chacun prendrait ce qui lui plait sans considération pour la vie ou le bien-être d'autrui. Cette situation laisse donc place au chaos, où règnerait la loi du plus fort : « il pourrait prendre sans crainte ce qu'il voudrait sur l'agora, s'introduire dans les maisons pour s'unir à qui lui plairait, tuer les uns, briser les fers des autres et faire tout à son gré, devenu l'égal d'un dieu parmi les hommes » (Platon). [...]
[...] Elle permet aux individus d'un même groupe d'évoluer vers un intérêt commun, et préserve la justice et la paix. Afin d'assurer que les lois soient respectées par tous, l'État fait usage de la crainte, par l'affectation de sanctions lors de la violation de la loi. Néanmoins, il arrive qu'un chef d'État abuse de sa position pour forcer les citoyens à lui obéir. Pourtant, le peuple ne peut être véritablement soumis à l'autorité de l'état puisque celui-ci est mis en place pour servir le peuple, sans quoi il n'existera pas. [...]
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