La notion de République est difficile à cerner : elle a en effet reçu au cours de l'histoire des contenus différents. Etymologiquement, le mot est formé sur res (la chose) et publica (publique). Pris dans ce sens, la république semble se rapporter à la forme de gouvernement dans lequel le peuple détient la souveraineté et délègue à des représentants élus le pouvoir de diriger en son nom.
Cicéron (106-43 av. J.-C.), est un homo novus (le premier de sa famille à exercer une magistrature supérieure), un avocat, un homme politique romain (il obtint le poste de consul en 64) un orateur, l'auteur latin par excellence (on parle de la langue de Cicéron) et un défenseur de la République, il incarne l'idéal républicain tels que les Romains le pensaient. Cicéron est un auteur de la fin de la République (République romaine : - 509 à l'Actium, en 27 où Octave l'emporte sur Marc-Antoine). Or, la fin de la République est une période troublée, la République est en crise : Les Gracques au IIe siècle av JC, pomme de discorde au sein du Sénat à propos de la réforme agraire, assassinat des feux frères. Marius le populaire et Scylla le conservateur, dans les années 80 av. JC, une série de proscriptions après la prise de pouvoir de Scylla. Le Sénat retrouve toute son autorité. Une vie politique troublée et menaçante, on peut payer de sa vie. Affrontement entre Pompée et César, guerre civile entre 49 et 48, Rubicon, victoire de César Marc Antoine et Octave jusqu'à Actium en 41
L'œuvre se compose de six livres : I) Nature de l'Etat et diverses formes de gouvernement, II) Examen et histoire de la constitution romaine III) Rapports de la morale et de la politique, de la justice et de l'utilité Éducation du citoyen, VI) Éducation de l'homme d'Etat Destinée réservée soit aux États, soit à l'homme d'Etat. Songe de Scipion.
Rédigé par Cicéron de 61 à 51 av JC, lors de son exil (suite à l'exécution des complices de Catilina, retiré de la vie politique, le texte ne nous est parvenu que partiellement, de nombreuses pages sont manquantes. Cicéron adopte le dialogue (socratique, en référence à Platon). A noter qu'il s'agit non pas de Scipion l'Africain (héros de la deuxième guerre punique) mais de Scipion Emilien (troisième guerre punique, deux fois consul et chef de l'aristocratie). A noter également, l'omniprésence de la pensée grecque. Le républicanisme romain réinvestit en effet certaines idées grecques en les transformant en profondeur, dans un contexte tout autre que celui de la petite démocratie athénienne. Ainsi, ce texte contient de nombreux exemples historiques.
[...] Si l'Empire romain demeure toujours une République, c'est que l'Empereur ne cesse d'agir au nom du Peuple et du Sénat de Rome (SPQR : Senatus Populus Que Romanus). Bibliographie CICÉRON, De la république, A. FOUILLÉE (éd.), Paris M.-P. ARNAUD-LINDET, Histoire et politique à Rome, les historiens romains, Paris, Bréal F. HINARD (dir.), Histoire romaine, T1, Paris, Fayard P.M. MARTIN, ``Rome : la chute de la royauté'' in L'Histoire, numéro 108, 1988. [...]
[...] Cicéron (106-43 av. J.-C.), est un homo novus (le premier de sa famille à exercer une magistrature supérieure), un avocat, un homme politique romain (il obtint le poste de consul en 64) un orateur, l'auteur latin par excellence (on parle de la langue de Cicéron) et un défenseur de la République, il incarne l'idéal républicain tels que les Romains le pensaient. Cicéron est un auteur de la fin de la République (République romaine : - 509 à l'Actium, en 27 où Octave l'emporte sur Marc-Antoine). [...]
[...] Cette métaphore montre le lien entre la liberté publique et les conditions d'existence de la res publica : le peuple n'est plus libre lorsque sa res lui est subtilisé par d'autres. En ce sens, la res publica est un critère de légitimité politique. Cicéron est favorable à une société hiérarchisée : il évoque à ce sujet des degrés de dignité qui mettent chacun à sa place Cicéron est donc opposé à l'égalisation des conditions et insiste bien plutôt sur l'importance de la liberté. On retrouve l'éternel thème du conflit entre égalité et liberté et entre égalité et équité. [...]
[...] Il entend par Constitution un modèle à la fois social, juridique et politique. C'est la théorie dite de la constitution mixte ou composite qui a durablement marqué le républicanisme. Théorie dont la réflexion a été achevée chez l'historien grec Polybe (200-120 av J.-C.) qui examine les raisons de la réussite de la République romaine. Pour cela, il étudie l'évolution cyclique des régimes, un ordre inéluctable de transformations et met en lumière que chaque régime pur finit toujours par dégénérer. C'est pourquoi la constitution idéale est mixte, composite : elle limite les défauts respectifs des trois genres simples et intègre ce qu'ils ont de meilleur. [...]
[...] Quels héritages nous ont été fournis par la République romain, par l'idéal romain de la Res Publica ? I. Il y a République quand il y a communauté d'intérêts et reconnaissance populaire de cette communauté d'intérêts A. Le peuple, un groupe d'hommes associés par leur adhésion à une même loi et une communauté d'intérêts Le peuple n'est pas un rassemblement quelconque de gens réunis n'importe comment, c'est le rassemblement d'une multitude d'individus, qui se sont associés en vertu d'un accords sur le droit et d'une communauté d'intérêts On trouve ici l'idée que le peuple est un groupe cohérent avec un projet, des intérêts communs. [...]
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