Dans le Malaise de la modernité, Charles Taylor (philosophe québécois né en 1931) s'interroge sur la condition de l'homme dans la société moderne (au XXe siècle). Qu'est-ce qui a amené l'homme à se détacher de l'histoire, de la religion, de la famille ? Pourquoi n'hésite-t-il pas à utiliser la raison instrumentale pour parvenir à toute fin ? Telles sont les questions auxquelles répond Charles Taylor, et que nous tenterons de synthétiser au travers de cette fiche de lecture.
[...] Mais selon Charles Taylor, notre marge de liberté n'est pas nulle, la raison instrumentale joue un moindre rôle dans nos vies. II- Quelles sont les conséquences appréhendées de la raison instrumentale et de l'individualisme au niveau politique ? Les structures de la société techno-industrielle restreignent nos choix. Les individus sont forcés de donner à la raison instrumentale un poids important : par exemple, pour être heureux, les hommes se voient dans l'obligation de détruire des forêts, ou d'exploiter les pays en voies de développement. [...]
[...] C'est le despotisme doux, paternaliste. Les individus ont peu de pouvoir contre cet immense pouvoir tutélaire. La seule solution serait pour lui, une culture politique valorisant la participation active (par le biais des associations, es réunions, et pas seulement du vote ) Mais les individus sont repliés sur eux-mêmes et militent contre cette attitude. Dès que la participation faiblit, l'état devient plus fort et l'individu plus impuissant. Tocqueville menace de la perte de cette liberté : on ne pourrait même plus faire des choix, le pouvoir tutélaire les ferait à notre place. [...]
[...] Où trouver notre salut moral ? Dans le retour à un contact authentique avec nous même : le sentiment de l'existence. Il définit la liberté autodéterminée comme le fait que je décide pour moi-même ce qui me concerne plutôt que de me laisser modeler par des influences extérieures. A la différence, la liberté négative consiste à faire en sorte que je sois libre de faire ce que je veux, donc si je le veux, de me laisser façonner par la société. [...]
[...] Telles sont les questions auxquelles répond Charles Taylor, et que nous tenterons de synthétiser au travers de cette fiche de lecture. La première cause de malaise dans nos sociétés est l'individualisme L'individualisme de nos jours est le fait que les gens puissent choisir leur mode de vie, agir conformément à leurs convictions, maîtriser leur existence. Le système juridique protège ces droits (ce qui nous différencie de nos ancêtres) et elles ne sont plus sacrifiées au profit de valeurs prétendument sacrées (comme la religion). Pour certains, ceci est la plus belle conquête de la modernité. [...]
[...] C'est ce que Charles Taylor nomme : l'atomisme social. - Le détournement de Dieu, de la nature, de la société, de l'histoire et de la tradition c'est-à-dire l'anthropocentrisme radical. Pourquoi cela s'impose ? - Par la mobilité qui nous est imposée et qui brise les liens (les hommes se déplacent des campagnes aux villes, aux pays, aux continents ) - Par la concentration de population dans la métropole : par exemple, l'habitat en immeuble favorise les contacts impersonnels, et occasionnels. [...]
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