Au Moyen âge, puis sous l'Ancien régime, la société se compose d'une variété de corps disparates (comme par exemple les ordres, les états…), entre lesquels il faut établir et tenir un ordre. Il s'agit de la vocation du pouvoir que de tenir cet ordre.
Jean Bodin et Charles Loyseau définissent la souveraineté comme la source du bien public dans l'Etat. Elle établit l'unité au-dessus de la multiplicité des ordres. Bodin fait alors une définition de la république « unique ».
L'idée essentielle au moment des guerres de religion était de sortir de la situation d'anarchie dans laquelle le royaume était en train de se perdre.
[...] La souveraineté est sans limites. Ce principe est opposé aux théories sur la limitation du pouvoir. Et pourtant, il faut bien prendre la mesure de ces limites supposées entraver l'action du titulaire de la souveraineté : ces limites sont inhérentes au pouvoir absolu, mais personne ne peut juger de l'attitude du roi (puisqu'il est absolu). Il importe toutefois de signaler qu'en outrepassant ces limites, le roi se comporte en despote et se met en péril de perdre son pouvoir, qu'il fragilise au lieu de le renforcer. [...]
[...] Pour être ainsi unitaire, le pouvoir souverain doit être perpétuel (sans limite de temps, de lieu ou de personne), indivisible (inaliénable) et absolu dans la mesure où il est indépendant du jugement ou du commandement d'autrui. L'expression de ce pouvoir souverain s'effectue par les marques de la souveraineté, avec en particulier le pouvoir législatif. B Un pouvoir non despotique Pendant des siècles, les théoriciens ont insisté sur le fait que le pouvoir royal était investi de la plenitudo potestatis (empereur en son royaume). Mais ils insistaient aussi sur le fait que ce pouvoir était limité (par les lois divines et naturelles, par les lois fondamentales). [...]
[...] Il n'y a plus désormais de conflit de loyauté au sein du royaume, puisque le roi possède le monopole de la domination et de l'allégeance de ses sujets. - Après l'édit de Nantes qui met un terme aux guerres de religion (1598), si Henri IV donne corps à cette notion d'absolutisme en rétablissant l'autorité royale, celle-ci a manifestement encore besoin d'être justifiée. C'est ce à quoi s'attache Charles Loyseau, un juriste au service de la monarchie, dans son Traité des Seigneuries (1608). Présentation de l'auteur. [...]
[...] I Une notion essentielle du droit public : la souveraineté A L'essence du pouvoir dans l'État Au Moyen âge, puis sous l'Ancien Régime, la société se compose d'une variété de corps disparates (par exemple les ordres, les états entre lesquels il faut établir et tenir un ordre. Il s'agit de la vocation du pouvoir que de tenir cet ordre. Jean Bodin et Charles Loyseau définissent la souveraineté comme la source du bien public dans l'État. Elle établit l'unité au-dessus de la multiplicité des ordres. Bodin fait alors une définition de la république unique L'idée essentielle au moment des guerres de religion était de sortir de la situation d'anarchie dans laquelle le royaume était en train de se perdre. [...]
[...] Charles Loyseau, absolutisme monarchique o Le roi est souverain par-dessus tous et de son droit, la garde générale de tout son royaume Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis (1283). Depuis le XIIIe siècle, le mot de souveraineté désigne le pouvoir de décider indépendamment d'autrui, un pouvoir qui n'admet aucun supérieur. Dans cette mesure, il vaut autant pour le roi que pour les barons. - La succession de rois forts permet au Capétien d'affirmer son autorité sur tout le royaume (Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Louis XI). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture