Catastrophe, informé, risques, changer, réagir
La catastrophe est un évènement soudain qui a des conséquences désastreuses. La catastrophe peut anéantir une collectivité, elle pose la question de la survie de l'humanité. La catastrophe n'est jamais seulement un évènement naturel et un problème technique aussi vital et mortel soient-ils, la catastrophe est d'abord un problème moral et politique, et ne peut être solutionnée que si traitée comme morale et politique (Worms).
[...] » (Pour un catastrophisme éclaire, J-P Dupuy). Consent-on à la catastrophe ? Conséquences sur l'action politique A priori non, avec la création de groupes internationaux visant à réguler et endiguer les catastrophes. Dans le cas de la catastrophe écologique, c'est la création d'une Organisation Météorologique Mondiale et du Programme des Nations Unies pour l'Environnement. Leur alliance crée en 1988 le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, qui, rapport après rapport, enracine l'idée selon laquelle c'est l'activité humaine qui est à l'origine de l'accélération du réchauffement climatique, et qui prescrit en fonction des scénarios des solutions pour réduire les dégâts potentiels (le scénario du pire étant une montée des eaux de 60cm d'ici à la fin du siècle, et un réchauffement de 1,8 à 4°C de plus). [...]
[...] Une éthique pour la civilisation technologique, ed Flammarion STRAUSER Joelle, BERT Jean-François, « Introduction : Catastrophe(s) ? », Le Portique [En ligne] 2008, mis en ligne le 05 février 2009 Kates, in. [...]
[...] Ce pressentiment de Rousseau se confirme par la suite avec les différentes révolutions technologiques qui mènent à la bombe atomique, paroxysme de la destruction de la vie par l'homme. L'homme à l'origine de la catastrophe : le début d'une responsabilisation Dès lors, l'introduction de l'idée d'une responsabilité humaine amène à opérer certaines distinctions : il n'y aurait pas une catastrophe mais des catastrophes. Ainsi que Jean-Pierre Dupuy l'indique, il existe différents types de catastrophe : Des catastrophes physiques (les tremblements de terre par exemple) Des catastrophes morales (la Shoah ou la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki) Des catastrophes industrielles et technologiques (Tchernobyl) Des catastrophes inclassables car reprenant tous les critères précédemment cités (les cyclones de demain comme les appelle Dupuy). [...]
[...] L'action n'est possible qu'à la condition qu'elle n'inclue aucun risque qu'il soit sanitaire ou environnemental. " C'est précisément la pertinence, voire la seule existence de la possibilité de ce scénario du pire qui peut et doit guider la réflexion et l'action écrit Corinne Lepage (citée par J-P Dupuy dans Pour un catastrophisme éclairé, 2002). Ainsi, le principe de précaution consiste essentiellement à responsabiliser l'individu pour le défaut d'anticiper et de prévenir des risques qui restent impossibles à vérifier dans le présent, mais dont la réalisation future est susceptible d'entraîner un préjudice sérieux et généralisé. [...]
[...] Selon Yves Cochet, l'homme attend un encouragement, un signe de ses pairs pour agir : un individu ne changera pas son comportement parce qu'il est personnellement convaincu de la gravité de la situation, mais parce que d'autres individus auront agi dans ce sens. Il y là une idée de mimétisme. « Chacun saurait l'imminence de la catastrophe mais il ne saurait pas que les autres savent » : c'est la théorie des interactions spéculaires qui rend compte d'un effet de système. Conséquence sur l'action : « La catastrophe a ceci de terrible que non seulement on ne croit pas qu'elle va se produire, mais qu'une fois produite elle apparaît comme relevant de l'ordre normal des choses. [...]
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