Jean-Jacques Rousseau, Sénat, philosophie politique, bienfaits, puissance législative, citoyen, puissance exécutive
Dans l'entendement de Rousseau, l'absence de rôle du sénat dans la gestion de l'État ne l'empêche pas de voter des lois. Seulement, c'est en tant que citoyen qu'il le fait. À cet égard, Rousseau souligne ceci : « Sitôt que la puissance législative parle, tout rentre dans l'égalité ; toute autorité se tait devant elle ; sa voix est la voix de dieu sur la terre ».
La trame de ce passage est qu'être citoyen c'est prendre une part active dans les décisions. Or, la puissance législative est l'instance habilitée à le faire.
[...] Le partage du sénat comme entrave à l'usurpation Dans le cas de la Pologne, Rousseau propose de partager le sénat en plusieurs conseils ou départements présidés chacun par le ministre chargé de ce département lequel ministre ainsi que les membres de chaque conseil changerait au bout d'un temps fixé et rouleraient avec ceux des autres départements . La trame de ce passage est que la force du sénat est contenue par celle des ministres. C'est dire que la puissance exécutive n'est plus dans les mains seules du Sénat. Ce dernier doit composer avec tous ses délégués répartis dans toutes la Pologne. [...]
[...] À cet égard, Rousseau souligne ceci : Sitôt que la puissance législative parle, tout rentre dans l'égalité ; toute autorité se tait devant elle ; sa voix est la voix de dieu sur la terre . La trame de ce passage est qu'être citoyen c'est prendre une part active dans les décisions. Or, la puissance législative est l'instance habilitée à le faire. À cet égard, elle est au-dessus de la puissance exécutive incarnée par le roi, et l'ordre équestre anciennement détenteur de la puissance législative. Sur cette base, le sénat n'est plus un ordre honorifique et passif dans la philosophie politique de Rousseau. Cette dernière renverse donc l'ordre établi dans l'État polonais. [...]
[...] Selon Rousseau, cette réforme du sénat aura pour conséquence l'évitement de l'insubordination de la puissance exécutive à l'égard de la puissance législative. À côté de cela, il faut savoir que la réforme du sénat conduit à l'approfondissement des diverses parties de l'administration et de leur meilleur traitement. Toutefois, la division des parties manque parfois d'unité. Ce manque de cohésion des parties conduit au conflit entre les parties au bout duquel l'une des parties prendra le pas sur l'autre. D'autre part, l'harmonie des parties engendre un même corps. [...]
[...] Autrement dit, nous avons désormais le sénat à la tête de l'État polonais. Ensuite, viennent l'Ordre équestre et le roi. Ainsi, il n'existera plus d'inégalité entre les Polonais puisque le sénat incarnera l'égalité. Par la même occasion, le sénat représentera l'autorité divine sur terre. Sous ce rapport, désobéir au sénat c'est ne pas respecter les préceptes de Dieu. Il est donc clair qu'il faut se plier aux règles du sénat comme on rend un culte à Dieu. Le sénat comme solution à l'usurpation et à l'oppression de la puissance exécutive Pour Rousseau, il faut armer de toute la force exécutive un corps respectable et permanent, tel que le sénat, capable par sa consistance et par son autorité, de contenir dans leur devoir les magnats tenter de s'en écarter . [...]
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