Le libéralisme est historiquement la première idéologie politique révélatrice de la modernité, c'est-à-dire du dessein d'autonomie prétendant fonder la société humaine en cause ultime d'elle-même. C'est le concept d'individu et non de liberté, qui constitue le coeur même du libéralisme à l'état pur. Le libéralisme est essentiellement un individualisme, c'est-à-dire l'élévation de l'individu au rang de valeur suprême et centrale de la vie humaine.
Le libéralisme ne constitue nullement une doctrine monolithique. Il n'a pas la même portée partout et en tout temps.
Les philosophes de la démocratie libérale sont rares. Entre LOCKE et HAYEK, il n'en est qu'un petit nombre parmi lesquels Benjamin CONSTANT (1767-1830) occupe le premier rang.
[...] CONSTANT est resté acquis toute sa vie à l'idéal de la science critique. Il n'est pas constructiviste comme SAINT SIMON ou Auguste COMTE. Sa doctrine atteint sa pleine maturité avec Principes de politique parus en 1806. Durant ses années de publiciste et de député de 1815 à 1830, il répète à l'Assemblée les analyses libérales. Il réfute quotidiennement les thèses des Ultras de droite comme celles des Rouges Il paraît donc intéressant de voir quelles caractéristiques Benjamin CONSTANT donne au courant libéral. Pour ce faire, il faut analyser le libéralisme selon B. [...]
[...] Les philosophes de la démocratie libérale sont rares. Entre LOCKE et HAYEK, il n'en est qu'un petit nombre parmi lesquels Benjamin CONSTANT (1767-1830) occupe le premier rang. Ce dernier est un philosophe du libéralisme par différence aux économistes tels A.SMITH ou J.B. SAY et aux sociologues politiques comme TOCQUEVILLE. Il a une grande influence idéologique car il offre à l'opinion un système suffisamment complet de repères. CONSTANT est un Européen. Il est né en Suisse, dans une famille d'origine française. [...]
[...] CONSTANT Deux éléments dominent la pensée de B. CONSTANT : il est fasciné par l'idée de liberté qu'il subordonne au sentiment religieux L'absolue liberté de l'individu Alors que la pensée de SMITH ou de BENTHAM tendait à sacraliser la société à travers l'individu qui en serait l'unique principe actif, celle de CONSTANT tend à sacraliser l'individu en le protégeant contre la société qui pourrait l'asservir. L'individu du libéralisme anglais est l'homme du commerce et de la révolution industrielle, l'entrepreneur actif créateur de richesses, principalement mobilières, et la source de la dynamique sociale. [...]
[...] Le but des modernes est la sécurité dans les jouissances privées. Ils nomment liberté les garanties accordées par les institutions à ces jouissances. Selon cet auteur, qui se place derrière les Modernes, l'épanouissement personnel ne réside plus dans la sphère politique, mais bien dans les activités privées. Ces activités doivent gagner en étendue au détriment du pouvoir, considéré comme un mal en quelques mains qu'on le place Il a donc choisi de négliger la liberté de participation au profit d'une liberté d'autonomie, essentiellement privée. [...]
[...] Les ministres pourront être destitués du fait d'un mauvais usage de leur pouvoir. Les ministres mis en accusation seront jugés par la chambre Basse, qui est le pouvoir représentatif qui s'inscrit dans la durée. Elle sera élue au suffrage censitaire direct, la condition est d'être propriétaire. Comme le disait CONSTANT, le loisir est indispensable à l'acquisition des lumières, à la rectitude du jugement. La propriété seule assure ce loisir et rend les hommes capables de l'activité politique. Enfin, il considère le pouvoir judiciaire comme une force sociale et constitutionnelle, strictement indépendante afin de prévenir l'arbitraire. [...]
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