L'anarchisme - publié le 12/02/2009

Résumé du document

L'anarchisme est « une philosophie ou un ensemble de pratiques à finalités émancipatrices, visant une société sans classes ni Etat, fondées sur l'action autonome des intéressés eux-mêmes et menées en dehors et contre tout pouvoir politique. »

Le terme anarchisme est issu du grec anarkhia. Le « An » signifie la privation, l'absence de. Le « arkhê » désigne un rapport à l'autorité, au pouvoir, à un système de domination. Enfin, le « isme » renvoie à un courant de pensée, à une philosophie. Ordinairement, on résume l'anarchisme comme une philosophie basée sur l'absence d'autorité.
Etymologiquement, l'anarchisme peut renvoyer aussi à un état d'absence totale de principes premiers ou supérieurs (Dieu, Nation, Etat...). Cette étymologie est couramment utilisée négativement pour décrire un état de chaos ou de désordre. Certains anarchistes voulant sortir de cette image néfaste utilisent l'expression « libertaire », vision méliorative, renvoyant à la liberté.

Extraits

[...] Ordinairement, on résume l'anarchisme comme une philosophie basée sur l'absence d'autorité. Etymologiquement, l'anarchisme peut renvoyer aussi à un état d'absence totale de principes premiers ou supérieurs (Dieu, Nation, Etat . Cette étymologie est couramment utilisée négativement pour décrire un état de chaos ou de désordre. Certains anarchistes voulant sortir de cette image néfaste utilisent l'expression libertaire vision méliorative, renvoyant à la liberté. Origine et histoire du terme Deux visions différentes dans l'historiographie anarchiste s'opposent pour situer l'origine philosophique de l'anarchisme. Bertrand Russel distingue deux interprétations des origines de l'anarchisme. [...]

[...] L'anarchisme ne peut pas être réduit à une devise. Le respect de l'individu et la négation de l'autorité et de la domination sont d'autres principes tout aussi importants pour de nombreux anarchistes. Devant l'hétérogénéité des principes anarchistes, Pucciarelli préfère conclure en disant que l'anarchisme n'est pas une doctrine politique créatrice de quelques principes abstraits autour desquels un consensus de façade a été bâti. Il ne s'agit pas d'une croyance avec des dogmes intangibles, mais plutôt d'une interprétation de l'histoire, de la vie, de sa propre histoire, de sa propre vie.[4] Les courants de l'anarchisme Il n'existe pas un mais des anarchismes, comme il n'existe pas un mais des classifications. [...]

[...] Parmi ceux-ci, il y a l'idée de consentement. Russel parlera de gouvernement reposant sur le consentement de tous et non sur une simple majorité comme le prônent les communistes. Ce consentement ne peut se faire sans l'abolition de toute forme de domination. L'Etat qui est une forme coercitive de gouvernement doit être combattu, car selon Miller, il ne devrait pas exister. Il incarne une autorité absolue, une soumission obligatoire, un monopole sur son territoire et sa population et une supériorité vis-à-vis de la société. [...]

[...] L'anarchisme ne se construit-il pas contre la nature humaine ? Comment une société anarchiste peut-elle être envisageable sur une grande surface ? L'anarchisme n'est-il pas condamné à la communauté ou à la localité ? L'anarchisme ne risque-t-il pas de perdre de sa crédibilité en s'éloignant des classes populaires ? La mauvaise image que véhiculent les anarchistes dans la société, n'est-elle pas le produit des anarchistes eux-mêmes ? Les classes populaires désirent- elles vraiment la suppression de l'Etat et de l'ordre ? [...]

[...] L'anarchisme de Kropotkine est essentiellement scientifique, il s'inscrit dans la philosophie naturaliste du 19e siècle. Il représente une tentative d'appliquer les généralisations obtenues par la méthode inductive-déductive des sciences naturelles à l'appréciation des institutions humaines. Elle est aussi une tentative de deviner, sur la base de cette appréciation, la marche de l'humanité vers la liberté, l'égalité et la fraternité, afin d'obtenir la plus grande somme possible de bonheur pour chacune des unités dans les sociétés humaines. Malgré des divergences comme toute pensée qui ne se construit pas en doctrine, l'anarchisme repose tout de même sur un ensemble de principes, constituant la matière du mouvement. [...]