L'activité philosophique peut-elle contribuer à renforcer la démocratie ?

Thèmes abordés

Activité philosophique, démocratie, modes de gouvernance, modèles d'organisation, absolutisme royal, Montesquieu, Socrate, Rousseau, Platon

Résumé du document

Il n'y a pas de démocratie sans débat honnête sur la gestion des affaires publiques. Or, les philosophes s'engagent souvent dans ce débat. Dans ce contexte, la réflexion philosophique peut-elle contribuer à renforcer la démocratie ?

Extraits

[...] Dès lors, tout citoyen est à la fois sujet et législateur, puisqu'il doit respecter les lois auxquelles il participe, confiant son pouvoir de décision au souverain ou à ses représentants. Si la Révolution française de 1789 peut être considérée comme une transition de la monarchie divine à la démocratie, elle est sans doute due au rôle moteur des philosophes des Lumières. Les rebelles ont utilisé les idées des philosophes des Lumières pour lutter contre l'absolutisme royal. C'est pourquoi Marx a dit plus tard que « l'idéologie devient un pouvoir matériel lorsqu'elle s'empare des masses ». [...]

[...] L'activité philosophique peut-elle contribuer à renforcer la démocratie ? Sujet de corrigé : Introduction Il n'y a pas de démocratie sans débat honnête sur la gestion des affaires publiques. Or, les philosophes s'engagent souvent dans ce débat. Dans ce contexte, la réflexion philosophique peut-elle contribuer à renforcer la démocratie ? Développement Les philosophes ont été les premiers penseurs à réfléchir de manière critique aux différents modes de gouvernance de l'État. La « République » de Platon fut l'un des premiers modèles de ce type. [...]

[...] Ainsi, on voit bien que la réflexion philosophique contribue à la consolidation de la démocratie. On peut cependant se demander si tous les philosophes ont une vision favorable de la démocratie. Pour certains philosophes, la démocratie n'est pas un système politique garantissant le bonheur de ses citoyens. Pour cela, on peut se référer à la Politique de Platon. En effet, Socrate, le professeur de Platon, a été injustement accusé et exécuté sous le régime démocratique d'Adayton. C'est l'une des raisons pour lesquelles Platon était pessimiste à l'égard de la démocratie. [...]

[...] Il s'agit donc de la toute-puissance de l'Église sur les différentes sphères de la vie économique, politique et sociale. En politique démocratique, l'Église n'intervient pas dans les affaires politiques. Conclusion On peut donc dire que le recours à la philosophie contribue à consolider la démocratie, mais certains philosophes ne sont pas favorables à l'établissement de régimes démocratiques. Dans ce cas, peut-on dire que la démocratie est le meilleur système politique ? Dans ces conditions, peut-on dire que la démocratie est le meilleur régime ? [...]

[...] Les philosophes ont donc dû attendre le siècle des Lumières pour lutter pour l'avènement de la démocratie aux dépens de la liberté. Les Lumières ont ainsi jeté les bases de la démocratie moderne en s'opposant à l'absolutisme royal, au pouvoir ecclésiastique et en défendant la liberté d'expression, la laïcité et les droits de l'homme. Par exemple, Montesquieu a proposé dans « L'Esprit des lois » que les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire soient séparés. C'est pourquoi il dit : « Pour qu'il y ait justice dans la ville, il faut que le pouvoir contrôle le pouvoir par l'arrangement des choses. [...]