Désobéir à l'Etat, désobéissance civile, Rosa Parks, ségrégation raciale, droit naturel, droit positif, Spinoza, liberté d'expression, Benjamin Constant, paix sociale, David Walker
Le 1er décembre 1955, Rosa Parks désobéit à une loi qui interdit aux "colored people" de s'asseoir où ils le veulent dans le bus. Ce refus, qui s'inscrit dans une pratique de plus en plus fréquente de désobéissance civile de la communauté noire américaine, sert de symbole pour la lutte des droits civiques. Rosa Parks a donc désobéi aux lois ségrégationnistes de l'État américain et il semble, a posteriori, qu'elle a eu parfaitement eu raison de le faire. Cependant, est-ce que cela suffit à dire qu'elle avait le droit de désobéir à l'État ?
[...] Selon lui, on constate sans cesse que les hommes ne savent pas se taire, même quand c'est contre leur intérêt : ils ne peuvent pas s'empêcher de palabrer. On peut se souvenir de Patrick Balkany qui ne peut pas se retenir de faire une blague alors que son avocat tente de le défendre en rappelant son âge et la tentative de suicide de sa femme. Les hommes sont incapables de se taire, c'est dans leur nature. Par conséquent, l'État doit accorder la liberté d'expression, car il ne pourra rien faire contre. [...]
[...] Ainsi, on peut soutenir qu'on peut avoir, d'un point de vue moral, le droit de désobéir à l'État. Or, si on admet un droit moral à la désobéissance politique, comment peut- on distinguer entre une désobéissance légitime et une désobéissance illégitime ? En effet, si Cédric Herrou justifie l'aide qu'il apporte aux migrants de cette manière, c'est également en ayant recours à l'idée de morale que le groupe d'extrême droite « Génération identitaire » justifie ses actions contre les migrants. [...]
[...] Selon Walker, ce qui justifie avant tout la révolte des esclaves, c'est cette condition qui fait d'eux moins que des hommes. On se souviendra que les Européens ont justifié la traite négrière en affirmant que les Africains n'avaient pas d'âme, les considérant comme des animaux et non comme des hommes. Alors, c'est un droit naturel des esclaves de se révolter pour retrouver leur dignité et affirmer leur humanité. Ici, c'est encore une analyse de la nature humaine qui permet de justifier et légitimer la désobéissance. [...]
[...] A-t-on le droit de désobéir à l'Etat ? Le 1er décembre 1955, Rosa Parks désobéit à une loi qui interdit aux « colored people » de s'asseoir où ils le veulent dans le bus. Ce refus, qui s'inscrit dans une pratique de plus en plus fréquente de désobéissance civile de la communauté noire américaine, sert de symbole pour la lutte des droits civiques. Rosa Parks a donc désobéi aux lois ségrégationnistes de l'État américain et il semble, a posteriori, qu'elle a eu parfaitement eu raison de le faire. [...]
[...] Le concept de droit naturel repose sur l'idée qu'il existe une nature humaine, c'est-à- dire un ensemble de caractéristiques qui définissent ce qu'est un homme, a priori de sa culture et de son éducation. On peut ainsi déduire de cette nature des lois qui permettraient de réguler les relations entre les individus au sein de la société. Autrement dit, le droit naturel, parce qu'il est universel et ancré dans la nature de l'homme, doit servir de fondement au droit positif. [...]
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