L'idée d'une liberté totale a-t-elle un sens ? - publié le 08/04/2011

Thèmes abordés

liberté, totale, liberté sensé, sens, liberté a un sens

Résumé du document

La liberté au sens philosophique est une idée et ne peut en être autrement puisque son existence n'est pas véritablement prouvée. Contrairement à la liberté au sens politique qui existe ou pas, ici le sens de liberté est plus complexe. Se demander si l'idée d'une liberté totale a un sens, consiste à faire un choix optimiste ou pessimiste sur la condition humaine. On envisagera dans un premier temps qu'il est possible d'envisager une liberté totale en l'homme, de par sa volonté, par ce qu'il est et par ce qu'il fait. Dans un deuxième temps on considérera qu'il est possible cependant d'émettre quelques réserves et de penser qu'il est insensé de croire en une liberté totale à cause des véritables raisons qui nous poussent à agir, de la nécessité et du conditionnement dont nous sommes les victimes.

Extraits

[...] La liberté, même élevée, semble ici toujours relative à la chose que je nommerais élucubrations de l'esprit  or le paradoxe vient du fait que c'est l'esprit qui permet la liberté de l'homme, et le paradoxe fondamental de l'homme, de sa condition humaine réside sans nul doute dans son esprit, origine et cause de tous les autres paradoxes. La liberté totale, absolue, n'existe pas, du moins l'homme ne l'a jamais expérimentée. Rajoutons aux arguments précédents la thèse de Rousseau qui ne voit pas de liberté sans lois (j'avais au contraire opposé les lois, du chaos à la liberté) et l'idée de liberté totale semble difficilement concevable tant la question est complexe. Cependant l'homme, lui, cherche toujours. Et que cherche-t-il  ? [...]

[...] La liberté n'est-elle pas un sentiment  ? N'est-ce pas ce grand frisson que ressentent les aventuriers de l'extrême  ? L'homme recherche, selon moi, plus le sentiment de liberté que la liberté elle-même, et, dans ce sens, cela ne le dérange pas tellement d'être dans l'illusion de liberté à travers une autre illusion  : celle du rêve. L'homme veut rêver, c'est viscéral et humain, car fondamental. Je parle ici du rêve nocturne mais également diurne. L'homme n'est-il pas libre qu'en s'oubliant soi-même pour se transfigurer dans un monde irréel  ? [...]

[...] Aussi Sartre lorsqu'il dit qu'on a toujours le choix  montre bien que l'idée d'une liberté totale a un sens. En effet devant chaque situations, on est maître de choisir, c'est pourquoi on est entièrement libre. Même les obstacles que l'on peut rencontrer dans sa vie ne sont pas un frein ni la preuve que la liberté totale n'existe pas, puisque c'est moi qui choisi les obstacles de ma vie. On pourrait penser à première vue que l'Alpiniste n'est pas libre de passer d'un point à un autre puisque devant lui se dresse une montagne, mais c'est bien parce qu'il est alpiniste qu'il la rencontre, il a fait ce choix dès le départ de risquer de de devoir traverser des montagnes. [...]

[...] Certes, il n'est soumis à aucune censure de l'esprit, du moins en bas âge, mais son inconscience compense le déséquilibre. La liberté semble en effet être une question de conscience  : le sage est rendu libre par sa connaissance du bien, du bonheur et de la vérité (cette trilogie est habituelle des philosophies antiques). Or cette liberté est toujours relative, ici, à la connaissance, à la conscience. Mais n'atteint-on pas le plus haut degré de liberté en étant inconscient de cette liberté  ? La folie n'est-elle pas une forme de liberté  ? [...]

[...] La liberté du rêve et totale car partagée universellement. La liberté au sens philosophique est une idée et ne peut en être autrement puisque son existence n'est pas véritablement prouvée. Contrairement à la liberté au sens politique qui existe ou pas, ici le sens de liberté est plus complexe. Se demander si l'idée d'une liberté totale a un sens, consiste à faire un choix optimiste ou pessimiste sur la condition humaine. On envisagera dans un premier temps qu'il est possible d'envisager une liberté totale en l'homme, de par sa volonté, par ce qu'il est et par ce qu'il fait. [...]