Tolérance, reconnaissance, fanatisme, religion, pluralisme moral
La tolérance comme vertu morale et qualité sociale néanmoins très paradoxale.
D'un côté, la tolérance va être érigée en une sorte d'idéal moral: participe à la culture démocratique de notre société. Si la tolérance est une vertu, elle repose néanmoins sur l'acceptation de qq chose qui est moralement répréhensible. Est transformé en vertu un acte d'acceptation d'une opinion jugée moralement inacceptable.
La tolérance se méfie d'une définition dogmatique de la vérité. La tolérance nous plonge dans une attitude relativiste. Or il faut accepter qu'il n'y ait pas de vérité absolue.
D'autres pb: les limites même de la tolérance: jusqu'où peut porter l'intolérance?
« Pas de tolérance pour les intolérants » Voltaire.
La tolérance est elle une forme d'abstention d'opinion? Ou alors j'affirme une opinion contraire, mais je montre que j'accepte l'opinion de l'autre ?
La tolérance est présentée aujourd'hui comme une condition indispensable au vivre ensemble.
Cette réflexion sur la tolérance a subi des évolutions au fil des siècles: mais tjs une idée forte: manière dt les sociétés humaines admettent ou non la diversité.
Nous sommes partis d'un moment où la peur était concentrée sur les facteurs de division: la pensée sur la tolérance est née dans le climat des guerres de religion.
Au fil des siècles l'intelligence européenne a progressivement intégré l'autre, non pas dans l'homogénéité souhaitée, mais a reconnu la possibilité pour l'autre d'émettre des idées différentes. Le pluralisme sociologique et intellectuel de nos opinions a conduit à redéfinir l'idée même de tolérance.
[...] Nos appartenances traditionnelles (ex la nation) se dissolvent, sont remises en cause ou sont concurrencées par d'autres appartenances. Nous sommes à l'âge de l'homme pluriel: nous revendiquons plusieurs appartenances. Mouvements sociaux qui sont nés de la part de minorités qui se ne se considéraient pas suffisamment reconnues. Charles Taylor: Multiculturalisme. Dans cet ouvrage il fait le procès de cette conception révolutionnaire des droits de l'homme. Tout ces droits ont été attribués à des individus sans véritable identité. Du simple fait que l'homme était un homme il se faisait attribuer des droits inaliénables. [...]
[...] Il faut réviser notre notion de tolérance, elle ne peut plus dessiner des revendication d'individualisation. il faut penser l'individu dans ses identités, ds ses communautés, dans ce qui le définit. Ensuite il faut développer de véritables politiques juridiques protégeant ces communautés, permettant à chacun d'exprimer, de participer aux pratiques culturelles de son groupe. Formidables enjeux pour nos démocraties. Si on ne résout pas ces problèmes: porte ouverte aux crispations identitaires. Tout cela pose problème aujourd'hui: ex des femmes qui veulent des créneaux horaires particuliers à la piscine. [...]
[...] Premier corpus sur la tolérance: dissocier la vérité de sa dimension dogmatique. La vérité commence à être défini par les individus eux-mêmes qui ds leur for intérieur peuvent définir leurs croyances. II. la tolérance et le pluralisme moral Au XIXème siècle: Mill: De la liberté 1859. Le contexte n'est plus le même qu'auparavant. Pb double pour Mil qui est un fondateur de libéralisme politique: Liquider un certain nombre de principes issus de la période révolutionnaire: la RF est devenue une sorte de miroir dans lequel les penseurs regardent leur temps. [...]
[...] Cependant souveraineté illimitée? Non sinon état de nature. La seule limite de la souveraineté de l'individu c'est la souveraineté d'autrui. L'Etat n'a qu'une seule fonction: protéger le respect de ces libertés individuelles. Dès lors que l'individu est qualifié de souverain, il lui appartient de définir ce qu'il est bon pour lui de vivre: chaque individu construit son expérience de vie personnelle, construit lui-même son plan de vie Il n'a pas à rechercher en dehors de lui-même une définition, du bien vivre. [...]
[...] Locke reconnait cette part d'insoumission dans chaque individu. En conséquence: pour Locke il est impossible voir même inutile, irrationnel pour l'Etat d'essayer d'obtenir une unité des opinions. Il est plus rationnel de laisser les opinions s'épanouir. Pensée qq part utilitariste: cela ne sert à rien d'essayer puisque c'est impossible: l'Etat échouerait. =>Locke tire le deuxième argument de la nature de l'autorité religieuse: une Eglise = une association d'hommes dans laquelle entrent volontairement les individus qui partagent des croyances communes. Comment départager les valeurs centrales de ses Eglises? [...]
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