Le sens étymologique de « politique » est ambiguë : « polis » désigne à la fois la ville (par opposition à la campagne), la civilisation (par opposition à la nature sauvage) et la cité en tant qu'entité communautaire autonome. Cette idée grecque montre qu'à la différence des animaux qui vivent spontanément en société, qui sont de nature grégaire, les hommes doivent quant à eux construire des projets pour vivre ensemble. La politique appartient à l'homme en tant qu'être culturel. (...)
[...] Il faut assurer les hommes d'une pleine égalité entre eux. L'homme doit accepter d'échanger sa liberté naturelle contre la liberté civile. Ce contrat implique donc une certaine dénaturation de l'homme en citoyen. Faire ce qu'il plaît c'est souvent faire ce qu'il déplaît aux autres. L'individu doit sacrifier un certains nombres d'intérêts personnels, de passions mais ne doit jamais abdiquer sa raison. Chacun obéissant à la loi obéit à lui-même. Rousseau dit qu'il fait que le peuple se constitue en peuple, qu'il passe de la situation de simple agrégation (addition d'intérêts privés) à celle d'association (intérêts communs en jeu), ainsi il se constitue en peuple. [...]
[...] L'insociable sociabilité des hommes, Kant : Kant nous montre que l'homme a une double attitude : une inclination à entrer en société et une répulsion générale à le faire L'homme a naturellement besoin des autres, mais il résiste aussi aux autres car il est égoïste, et au service de ses propres intérêts. Cette confrontation est motrice de progrès. La concorde engendrerait une société statique. Pour Kant, c'est une chance que la nature nous ait fait égoïstes et dépendants des autres, car c'est pour cela que les progrès humains sont possibles. Les lois ont pour but de contenir cette insociable sociabilité. [...]
[...] Apparition de la République en France : 1792. Platon voit dans la démocratie, un système qui donne au peuple des pouvoirs décisionnels beaucoup trop importants sans être assuré que ce peuple ait nécessairement raison : il perçoit davantage les dangers que les bienfaits de la démocratie. Pour lui, un peuple non instruit, non éclairé, peut condamner un innocent à mort et penser avoir raison. Tocqueville (XIXème) : il perçoit la démocratie comme une nouvelle forme de despotisme. Ce despotisme est celui d'un nouveau pouvoir paternel, bienveillant, vigilant, très pernicieux qui a des effets néfastes) car il limite peu à peu la liberté du citoyen dans leur individualisme privé et leur hédonisme. [...]
[...] La virtu est un composite de qualités : la maîtrise de la situation le kairon moment opportun), le charisme, l'intelligence. La virtu n'est pas une qualité morale mais doit permettre au Prince d'être en osmose parfaite avec les situations. Il doit avoir un certain savoir-faire, c'est-à-dire savoir bien lire la réalité et agir en conséquent. Pour Machiavel, l'essentiel est de garder le pouvoir, la fin justifie les moyens pour cela. La fonction première de l'Etat est la sécurité, la stabilité. [...]
[...] Mais il est aussi l'organe de répression de la société. L'Etat est nécessaire : Montesquieu, comme Hobbes, Rousseau et Spinoza, conçoit l'Etat idéal comme garant de l'ordre, de la justice et de la liberté. L'Etat incarne l'intérêt général. Pour cela, la séparation des pouvoirs est nécessaire : - le pouvoir législatif vote les lois et contrôle l'exécutif - le pouvoir exécutif a le droit de veto contre le législatif et fait appliquer les lois. - le pouvoir judiciaire contrôle le respect des lois. [...]
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