La philosophie à Byzance
On assiste à la continuation de l'Antiquité tardive dans le Moyen-âge byzantin. C'est en fait un véritable prolongement de tout le contexte socio-culturel néo-platonicien dont nous sommes témoin.
En fait tout le IX siècle fut une période de reprise philosophique : modeste dans l'Occident latin, plus nette dans l'Orient chrétien, intense en terre d'Islam.
Or le 12 avril 1204, lorsque les Croisés font leur entrée dans Constantinople, l'effondrement de l'activité intellectuelle byzantine est consommé.
[...] Ainsi s'ouvre une ère de rationalisation philosophique de la théologie occidentale. Anselme de Canterbury (1034-1109) : il met un point d'orgue au mouvement de rationalisation dialectique entamé par ses prédécesseurs. Il est ainsi un des chefs de file du kâlam chrétien du fait de son insistance sur l'exigence de l'intelligence de la foi. Dans son De Grammatico, il est guidé par une intuition principale selon laquelle Aristote n'aurait pas formulé une sémantique entièrement constituée. Il énonce en outre ce que la tradition retiendra comme l'argument ontologique de l'existence de Dieu. [...]
[...] Cependant à la différence de la chôra, cette matière est matière intelligible. Or la réduction de l'univers intelligible à ses principes intelligibles est en même temps promotion de l'âme à la connaissance de soi. Nous pouvons voir ici l'anticipation de la pensée spinoziste selon laquelle l'ordre et la connexion des idées sont les mêmes que l'ordre et la connexion des choses. Il est possible de résumer la pensée de Gabirol en disant que les structures de la réalité sont celles de la pensée de la réalité, car la réalité du réel n'est rien d'autre que son intelligibilité. [...]
[...] Le XIe siècle Le XIe siècle voit la naissance d'une véritable philosophie médiévale latinophone. Elle peut se caractériser comme une philosophie du langage et une philosophie dans le langage, axée sur l'interprétation et l'exploitation du début de l'Organon, tout occupée à mettre en valeur la profondeur et la complexité des rapports entre les choses, les pensées et les mots. Pierre Damien (1007-1072) : il soutient le principe d'une stricte délimitation du savoir profane et de l'étude sacrée. Il pose aussi la question de la toute-puissance divine, si ce qui est légal dans la nature et ce qui est voulu par Dieu, la légalité du légal, sa substance, son être ne sont rien d'autre que la toute-puissance et la volonté de Dieu. [...]
[...] Chaque homme a une existence et une histoire intellectuelle. Moïse de Narbonne (1300-1362) : averroïste, il pense, en s'appuyant sur Bâjja, que l'homme vraiment séparé n'est pas l'ermite au sens social, mais l'homme divin, qui à force d'intelliger les intellects séparés en devient un lui-même. Le haut Moyen-âge latin Le règne de Théodose commencé en 379 s'achève, en 395, par la partition de l'Empire entre ses deux fils, Honorius qui devient empereur d'Occident et Arcadius sacré empereur d'Orient. C'est à cette époque que L'Occident chrétien voit défiler les hordes barbares : - 406 : Silinges et Hasdingues, Suèves, Vandales et Alains - 410 : les Wisigoths d'Alain entrent dans Rome et pillent la ville - 455 : les Vandales de Genséric - 472 : les Suèves de Ricimer - 476 : Odoacre, chef de la garde prétorienne dépose Romulus Augustule, le dernier empereur de Rome. [...]
[...] La Kabbale apparaît ainsi comme une alternative à la philosophie extérieure. En effet, une version kabbalistique de l'Univers s'oppose à la hiérarchie cosmologique et noétique du péripatétisme arabe. Les dix séfirots correspondent aux dix attributs du Dieu créateur liés au Dieu en soi, l'inconnaissable ou En-sof. Ces séfirots sont les énergies divines, les attributs et les véhicules ou aspects de la causalité auto-expressive du Dieu en soi inconnaissable. L'Italie préside à la rencontre avec la scolastique. Au XIVe siècle : Gersonide (1288-1344) : il discute le monopsychisme d'Averroès. [...]
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