Cours de philosophie et de culture générale ayant pour objet : « La Politique, la société et l'État, la justice et le droit. »
[...] C'est pourquoi la société civile est constituée de bourgeois. Or, pour Hegel, il s'agit de transformer le bourgeois en citoyen et cela n'est possible qu'en dépassant le stade de la société civile (dépasser au sens de Aufhebung en allemand). Dans ces conditions, il est nécessaire alors de faire de l'Etat, de l'universel non plus un moyen mais une fin, de façon à ce que les individus en contribuant à leur propre progrès. SCHÉMA RÉCAPITULATIF État de nature État civil État Bourgeois - citoyen Famille village société civile Etat - société civile moyen en vue - moyen en vue de l'Etat des intérêts des bourgeois. [...]
[...] Pour rendre cette acquisition péremptoire, il est nécessaire d'entrer dans l'Etat civil et de recourir au droit public (c'est la législation qui garantit le droit privé et qui s'accompagne d'un souverain). Dans ces conditions, le droit public ne fait que rendre effective la matière du droit privé car il apporte une subordination entre le souverain et ses projets. Par conséquent, l'Etat de nature a bien une valeur juridique mais il n'a pas d'efficacité juridique. L'État est-il une condition de la société humaine ? [...]
[...] Aristote dans Politique , Livre Ier ] . Y a t-il une opposition entre la société civile et l'État ? Hegel, dans les Principes de la philosophie du droit montre la contradiction qui existe entre la société civile et l'Etat. En effet, dans un Etat civil, selon Hegel l'Etat ne se confond plus avec la société civile, ce sont deux moments distincts au sein du développement de la raison. Dans la société civile, les individus se servent de l'universel caractérisé ici par l'Etat, p. [...]
[...] Comment est-il possible dans ces conditions de dépasser ces contradictions et de concevoir un passage entre le droit et la morale ? Le passage d'une morale politique à une politique morale Le danger d'une morale politique Emmanuel Kant dans Projet de paix perpétuelle montre la différence qui existe entre deux types de droits, d'une part le droit positif qui est constitué par le seul arbitre du p. 3/6 souverain et d'autre part la loi de nature (Naturrecht en allemand) qui renvoie à tous les principes a priori qui appartiennent à la raison de chaque homme. [...]
[...] Ceci explique que seule une mesure arithmétique identique pour tout le monde est capable d'établir une justice sociale, au sens de justice commutative. Pour fonder un lien entre les personnes qui relève de l'amitié (philia en grec : amitié et philos : ami), il est nécessaire ici de recourir à une justice distributive car l'échange est considéré non pas d'après le prix des choses mais d'après la valeur des personnes. Toutefois est-il possible d'envisager une réelle contradiction entre deux types de justice ? [...]
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