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État : ensemble des institutions (juridiques, politiques, militaires, administratives, économiques...) qui organisent une société sur un territoire donné. Cette notion suppose la permanence du pouvoir, puisque l'État apparaît lorsque le pouvoir s'institutionnalise, soit lorsqu'il n'est plus incorporé par la personne d'un chef L'État suppose aussi la chose publique : le pouvoir d'État n'est pas la propriété personnelle de son détenteur, mais c'est un espace public, commun à tous. En ce sens, l'État peut être une République, du latin "res publica" : chose publique. Si l'Etat n'existe que lorsque l'autorité est institutionnalisée, se pose la question de la légitimité, par son indépendance vis-à-vis de l'Eglise, l'État moderne se prive dès le XVIe siècle de la légitimation du pouvoir par la religion. Ainsi, Machiavel dans Le Prince, premier penseur de l'État moderne désacralisé, fait dépendre le pouvoir de l'habileté du Prince, et non d'un droit qui le fonde. Les théoriciens du contrat social (Hobbes, Rousseau, Locke) veulent, en remplaçant le droit divin par le pacte social, enraciner l'autorité de l'État dans un nouveau principe, lui fournir une justification possible.
[...] Le corps d'un esclave serait différent de celui des hommes libres. Tout est fait en vue d'une fin : le repos, d'où l'importance de la métaphysique. Les thèses d'Aristote ont été détournées par l'Église, car il suppose un premier moteur, lui-même immobile, qui engendre toutes les actions, interprété par l'Église comme Dieu. Extrait de La Politique. Comment atteindre le bonheur ? Par la vie en cité, car elle donne la capacité de se réaliser, car c'est le seul endroit où on peut débattre, discuter du juste, de l'injuste. Pourquoi vivons-nous ensemble ? [...]
[...] Réflexion sur les dérives de l'État. II. La société et l'État nature ou convention ? L'homme vit-il naturellement, nécessairement avec ses semblables ou est-ce un choix, une stratégie, un pacte ou un contrat d'association ? Cette alternative demande à être dépassée, car elle est trompeuse, c'est une question à ne pas poser, mais dans l'histoire, on a deux fois représenté ces deux options avec l'opposition entre la sociabilité naturelle et le contrat. Vivre ensemble, est-ce un fait de nature ou l'effet, la conséquence d'une décision/d'un contrat/d'une convention ? [...]
[...] On met en avant l'opposition entre la conception d'un contrat ou d'un pacte d'association et le droit divin. Puisque tous les hommes sont égaux, à qui va-t-on confier le pouvoir politique ? C'est à partir de ce moment que l'on pense l'État moderne, soit un État qui se prive de légitimation traditionnelle de pouvoir par la religion, ce qui marque le début de la démocratie, de la République. Ce qui met fin à la théologie, puisque le roi n'est plus le représentant de Dieu sur terre. [...]
[...] La cité est le dernier élément dans l'ordre chronologique après la famille et le village ; mais elle est la première dans l'ordre logique. La raison première, dit que l'État est ce vers quoi la nature tendait, dans la conception finaliste d'Aristote. Mais la conception n'est pas universaliste puisque certains sont citoyens, d'autres barbares. Dans l'Antiquité, il y a plusieurs éléments qui expliquent l'esclavage, selon Aristote « il y aura des esclaves temps que les navettes ne tisseront pas d'elles-mêmes. », l'esclavage a donc une raison d'exister. [...]
[...] Hobbes, dans le Léviathan, lui prône l'absolutisme. Rousseau, et la Révolution française ont eu une thèse originale qui consiste à concilier les droits de l'homme et les droits du citoyen. Dans un État démocratique, la loi exprime la volonté générale et l'obéissance ne menace pas la liberté. L'État est donc un espace où l'homme peut accéder à une dimension universelle de son existence comme citoyen, concevant un intérêt général au-delà de son égoïsme naturel, et obéissant à une loi commune et réglée plutôt qu'à la force imprévisible d'un tyran. [...]
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