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L'État peut être pensé en termes d'État de droit, celui qui a pour but de garantir les libertés individuelles. Donc on pense ici à un État comme étant républicain, la "chose publique", là où le peuple est souverain, par un état démocratique inspiré de Rousseau. Mais l'État est-il vraiment l'État de tous ? Puisqu'il devient le monopole de la force, que sa puissance est souveraine, n'y a-t-il pas un risque qu'il abuse de son pouvoir ?
Dans l'idéologie allemande, "l'État est la forme par laquelle les individus de la classe dominante font valoir leurs intérêts particuliers", selon lui l'État n'est alors pas l'État de tous, mais un instrument qui permet à certains de dominer, l'État moderne est la forme bourgeoise de la propriété, qui a été détournée. Il envisage donc la fin de l'État.
[...] Le pouvoir de l'État qui grossit comme un monstre et peut avoir un pouvoir immense et tutélaire. Est-ce positif/négatif ? Souhaite-t-on vivre sous cet État ? Ici l'État s'occupe de tout, jusqu'à notre vie privée, cela semble confortable, mais c'est une infantilisation du peuple, et ne nous prépare pas à l'autonomie, ni à l'indépendance. On peut ici parler de l'État providence, mais a une connotation négative, lorsque les hommes ne pensent « qu'à se réjouir », lien avec Pascal : le divertissement empêche la pensée, la critique. [...]
[...] L'idée est que dans la société, le mot d'ordre est l'égalité. La démocratie et plus qu'un système de gouvernement, c'est un fait de civilisation, qui distingue les sociétés occidentales. On va alors vers une égalité de droit, de condition, mais pas de richesse. C'est là toute la différence, avec les sociétés aristocratiques, où régnait la transmission héréditaire des fortunes. Dans les sociétés démocratiques, on part d'une égale condition et d'une égale chance de richesse, en tout cas, on peut tous entrer en compétition pour la richesse. [...]
[...] Cette idéologie peut être critiquée, puisque si l'idée de départ est positive, la conception reste utopiste. C. Le totalitarisme Quand l'État abuse de son pouvoir, on tombe dans un totalitarisme (régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une seule personne ou un petit groupe d'individus qui exercent un contrôle intégral sur les membres de la société. En philosophie : fonctionnement de tout État qui prétend régler non seulement la vie publique, mais aussi la vie privée des individus.) Pourquoi ne peut-on pas confondre despotisme et totalitarisme ? [...]
[...] En conséquence, en France le risque est grand pour la démocratie de tomber dans un despotisme paternaliste. En effet, la passion pour l'égalité peut l'emporter sur l'amour de la liberté (donc on peut concevoir de renoncer à certaines libertés pour que l'égalité soit préservée). Le problème central : Une foi l'égalité sociale reconnue comme fait majeur des sociétés modernes comment accorder égalité et liberté ? La fin de la politique est l'égalité, la liberté qu'on atteint par la démocratie qu'on atteint uniquement si on arrive à éviter les dérives. [...]
[...] Rousseau ne dit pas autre chose, quand il dit que la meilleure forme de gouvernement est l'aristocratie élective, et surtout pas héréditaire, puisque l'hérédité est la pire forme de gouvernement. Les plus sages doivent gouverner, car le peuple a le bien, mais ne le voit pas toujours. Mais l'on peut critiquer l'idée que le gouvernement dérive et devienne un despote, une dictature. Il parle de plus du gouvernement des plus sages et des plus compétents. Mais compétents en quoi, en finance, en économie, dans l'industrie ? Va-t-on vers une technocratie ? Ici on risque de perdre le sens politique. La démocratie peut devenir un « despotisme doux et bienveillant ». [...]
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