Libre, citoyen, liberté, citoyenneté, conceptions
La notion de citoyen revêt un aspect utilitaire et participatif. Le citoyen est plus qu'un électron électoral. Kymlika propose deux conceptions.
- Une première conception que l'on peut faire remonter aux Cités grecques. L'acception selon laquelle le citoyen est l'individu pleinement engagé dans le travail collectif de la Cité. Le citoyen est pleinement présent , la citoyenneté engage pleinement l »individu dans ses capacités intellectuelles et morales. La citoyenneté sert à donner un sens à la vie, une identité aux citoyens. Le citoyen idéal est engagé, il participe à la décision collective mais aussi à la mise en œuvre de cette décision. La citoyenneté est alors vue comme une double participation. Une distinction s'opère alors entre la République pleinement participative et cette république restrictive que préconise Rawls. La finalité de la citoyenneté utile est de dégager une identité cohérente, de permettre au groupe ainsi défini de se déterminer comme une unité, et servirait à départager certains droits et certains biens.
Dans ce monde là le citoyen doit être un participant. Cette notion fait peur à Kymlika. Pour lui, certes le droit à l'appartenance est important mais il reste un droit individuel. Et ce droit semble, certes collectif mais non universel. Et rien n'oblige l'addition des projets collectifs à produire un seul projet cohérent, ce qui devrait pourtant être le cas selon Sandel. Or ce qui compte pour les groupes c'est de préserver leur particularité, leur atypisme. Le citoyen pleinement engagé est une idée attractive mais il faudrait peut être à terme s'en méfier.
[...] Dans ce monde là le citoyen doit être un participant. Cette notion fait peur à Kymlika. Pour lui, certes le droit à l'appartenance est important mais il reste un droit individuel. Et ce droit semble, certes collectif mais non universel. Et rien n'oblige l'addition des projets collectifs à produire un seul projet cohérent, ce qui devrait pourtant être le cas selon Sandel. Or ce qui compte pour les groupes c'est de préserver leur particularité, leur atypisme. Le citoyen pleinement engagé est une idée attractive mais il faudrait peut être à terme s'en méfier. [...]
[...] Peut-on être libre et citoyen ? La notion de citoyen revêt un aspect utilitaire et participatif. Le citoyen est plus qu'un électron électoral. Kymlika propose deux conceptions. - Une première conception que l'on peut faire remonter aux Cités grecques. L'acception selon laquelle le citoyen est l'individu pleinement engagé dans le travail collectif de la Cité. Le citoyen est pleinement présent , la citoyenneté engage pleinement l »individu dans ses capacités intellectuelles et morales. La citoyenneté sert à donner un sens à la vie, une identité aux citoyens. [...]
[...] Kymlika ne le fait pas. On peut imaginer que cette citoyenneté instrumentale servirait à débloquer certains débats entre libéraux et libertariens. Notamment en ce qui concerne la propriété des talents. Pour Rawls toutes les relations doivent être soumises au principe de justice. Cette amitié civique, présente non parce que nous partageons un projet mais simplement des normes de dialogue, un respect de la diversité, rendrait possible, en mobilisant les volontés, la résolution des visions les plus austères des systèmes. Les citoyens formés au respect, au dialogue, à la citoyenneté, seraient les plus aptes à mobiliser la bonne volonté qui permettrait de dépasser l'application de la citoyenneté bête et méchante. [...]
[...] C'est l'idée, et c'est la première vertu du citoyen. La deuxième vertu du citoyen libéral est une certaine attitude face à l'autorité. La relation entre le libéral et l'autorité est une relation difficile, avec une grande part de méfiance, sinon de peur. Tous les libéraux, même les libertariens, acceptent cette autorité. Mais sa nécessité ne signifie pas qu'elle est aimée, cette autorité. Comment apprendre cette vision de l'autorité (accepter le principe de la nécessité de l'autorité mais s'en méfier) ? [...]
[...] Le caractère obligatoire est indispensable à l'apprentissage de la citoyenneté pour tous. Il faut que la classe soit le reflet à peu près juste de la diversité de la société. C'est à l'école que se fait l'apprentissage de la diversité, de la différence, et c'est là qu'on apprend à vivre en société. L'école est donc supérieure à la famille, aux cultes religieux, à l'association, elle doit être reflet exact de la société et accessible à tous. L'idéal de l'apprentissage de la citoyenneté est donc cette école universelle, gratuite et obligatoire, où l'on peut apprendre gratuitement, par cœur mais aussi de manière pratique ce qu'est un dialogue conflictuel (ou non) avec l'autorité. [...]
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