Locke, comme son prédécesseur Thomas Hobbes, n'est pas qu'un philosophe politique : il est un philosophe tout court, dont la pensée politique a exercé une très forte influence. Une rencontre va être déterminante dans sa vie : celle avec Lord Ashley en 1666. Ce dernier est déjà député eau Parlement, une relation d'amitié va naître entre eux. Locke va devenir son secrétaire puis son médecin.
Après un bref retour en Angleterre, il va suivre Lord Ashley en Hollande, et c'est là qu'il va concevoir ses deux traités sur le gouvernement civil, qu'il ne publie pas immédiatement, car il est surveillé par les agents du Roi d'Angleterre, et il craint pour sa sécurité. Il ne participe pas directement aux évènements de 1688, il demeure à Rotterdam, il ne regagne l'Angleterre qu'en février 1689, où l'accompagne la princesse Marie. C'est en février 1690 qu'il publie ses deux traités sur le gouvernement civil.
Le premier est une réfutation très serrée du Patriarchat de Filmer. On présente Locke comme étant le père du libéralisme, qu'en est-il vraiment ?
[...] Il n'a que dix ans lorsqu'éclate la guerre civile anglaise. Il est directement concerné. Son père, puritain, s'engage dans l'armée parlementaire comme capitaine de cavalerie. Il fut donc très tôt imprégné par les idées puritaines et absolutistes. En 1653, Locke poursuit ses études à Oxford, et l'atmosphère du collège est plutôt royaliste. Il suit des cours de théologie, de rhétorique, mais s'intéresse surtout aux disciplines scientifiques, et particulièrement la médecine. Il ne va jamais cesser de perfectionner son savoir médical, et va le mettre au service de ses amis. [...]
[...] En revanche, au regard du pouvoir paternel et despotique, le pouvoir politique découle d'un accord volontaire et la fin de ce pouvoir politique est la conservation des membres de la société de leur vie, de leur liberté et de leur propriété. Ainsi, le pouvoir politique se distingue des deux autres par la manière dont il se forme (contrat) et par sa finalité. Le pouvoir au sein de l'État Il commence par faire une énumération classique des régimes politiques : démocratie, oligarchie et monarchie. De là, il passe à l'énumération des pouvoirs de l'État comme si chacun de ces pouvoirs pouvait se retrouver dans chacun de ces états : ils ont au nombre de 3. [...]
[...] La première consiste à différencier le pouvoir politique du pouvoir paternel et despotique. La seconde concerne les trois pouvoirs de l'État au sein de la société politique. Le pouvoir politique par rapport au paternel et despotique Locke a publié un traité qui est une critique du patriarcat de Filmer. Locke dit que dire que c'est le pouvoir paternel, car la mère a autant de pouvoir sur ses enfants : on doit dire pouvoir des parents ou des pères et mères. [...]
[...] C'est en outre ce pouvoir qui permet d'éviter l'arbitraire. Il dit que le pouvoir législatif est le pouvoir suprême dans l'État. De plus, il dit qu'une fois que ce pouvoir est donné à un organe, on ne peut le lui ravir. Cela critique la monarchie anglaise qui retire souvent du pouvoir législatif au Parlement. Toutefois, ce pouvoir n'est pas pour Locke illimité puisque des lois issues de la nature ne cessent pas d'exister malgré la création de la société. Ces règles naturelles sont des règles éternelles pour tous les hommes et s'imposent au législateur. [...]
[...] Locke parle de l'état de nature, mais s'il considère que dans l'état de nature les hommes sont libres et égaux pour autant, il ne pense pas que cet état soit un état de guerre, mais seulement un état imparfait qui peut être perfectible par la constitution de la société civile. Mais comment passer de l'état de nature à cette société. On retrouve chez Locke une idée de pacte, mais un pacte différent de Hobbes. Le pacte n'est pas ici conclu pour un tiers, mais au profit de ceux qui contracte et qui ont la souveraineté et c'est pourquoi on a souvent comparé le contrat de Locke à un contrat d'association ou de trust anglais. [...]
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