Mandeville, Hayek, Thomas d'Aquin, Smith, Aron, Lippmann, main invisible, néolibéralisme, liberté intérieure, liberté de capacité, liberté nationale, totalitarisme, libéralisme
Mandeville est intéressant pour ses idées psychologiques. Il part d'un premier principe qui est que la plupart du temps, nous ignorons ce que nous faisons. Sa deuxième idée est que les conséquences de nos décisions sont bien souvent différentes de ce que nous avons imaginé. Sa thèse est que les ordres se fondent de façon spontanée sous l'effet de l'évolution. Les ordres se fondent indépendamment d'un projet stratégique, d'une volonté générale. Il insiste sur le fait que ces ordres existent, mais ne naissent pas de la volonté.
[...] Le difficile débat du rapport entre libéralisme et démocratie. Il n'y a pas qu'un libéralisme mais des libéralismes. Il y a un grand nombre de débats qui ont agité les libéraux. Chez les libéraux, deux positions s `affrontent : la tradition d'Hayek et la tradition d'Aron. Ils ont été obligé de se penser : Avec la crise économique de 29 L'avènement des totalitarismes L'effondrement du communisme et la pensée anti-communiste. Les libéraux ont encore des points communs : Il faut lutter absolument contre l'économie de la planification Il faut limiter au maximum l'intervention de l'État pour laisser les forces de marché fonctionner seules Une tendance à considérer que la démocratie est le prolongement naturel du libéralisme. [...]
[...] C'est le principe d'une adaptabilité permanente, d'une polyvalence. Chaque travailleur doit être capable de changer régulièrement d'emploi. Face à Lippmann, il y a Dewey. Il est en désaccord avec Lippmann sur la thèse du retard culturel et sur la thèse de l'inertie de l'espèce humaine. Pour lui, la démocratie joue un rôle central dans la société. Contrairement à Lippmann, il pense qu'il existe une véritable intelligence collective qui est capable de prendre des décisions. Les citoyens doivent toujours être impliqués dans l'expérimentation collective parce que l'espèce humaine a des potentialités créatrices qui sont toujours renouvelées. [...]
[...] Les communautés sociales ne sont plus closes sur elle-même. Elles se sont défaites. Tension entre les flux et les stases, le fait de stabiliser, de ralentir les flux du devenir. L'espèce humaine doit aujourd'hui privilégier les flux notamment parce que le monde est devenu instable. Il faut une action politique pour gérer cette tension entre les flux et les stases parce que sinon, cette tension pourrait produire des corporations identitaires, la montée du nationalisme et du fascisme. Le fascisme est pour lui une attitude qui vise à renforcer des cultures pour se protéger des flux. [...]
[...] Il insiste que ces ordres existent mais ne naissent pas de la volonté. Ces ordres spontanés sont indépendants de tout dessein. Cette pensée paraît scandaleuse car un acte vicieux qui est purement égoïste conduit à des bienfaits pour la société. Thomas d'Aquin est d'accord avec lui. Il y a contraste moral entre le mobile égoïste de l'action et les bienfaits qui en résultent pour autrui. Ainsi donc, la société est le produit d'une succession d'actes qui n'ont jamais eu pour but d'édifier la société. [...]
[...] Aron va inventer le néo-libéralisme. Cela consiste à dire que le libéralisme doit prendre souci des classes laborieuses qui ont été atteintes par la crise économique. Cela veut dire qu'il faut une intervention étatique pour que les libertés politiques puissent avoir une assise économique solide. Bon nombre des déshérités de la crise de 1929 se sont tournés vers le national-socialisme. Il faut prêter une attention particulière aux personnes que le marché rejette. Il s'agit d'assurer un minimum de sécurité chez les individus (droit de travail, impôt sur les revenus). [...]
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