Tocqueville, sociologue français du début du XIXème siècle donne une définition très large de la démocratie. Elle est à la fois :
-Un état politique caractérisé par l'égalité des droits et la souveraineté populaire ;
-Un état social marqué par l'uniformisation des modes de vie et la possibilité de mobilité sociale.
-Un état d'esprit : les individus se sentent égaux.
La démocratie apporte donc un certains nombre de bienfaits. Elle permet à la société d'être paisible et prospère : les citoyens se soumettent aux lois car ils ont participé à leur élaboration. L'assurance de voir ses droits préservés établit une confiance entre les hommes : la coopération des hommes favorise l'élévation du niveau de vie. Il pense que dans une société démocratique, le libéralisme se traduit par l'idéologie de la liberté individuelle reconnaissant à l'individu le droit à l'autonomie, à l'initiative, à l'épanouissement. Tocqueville pense que les peuples démocratiques ont une véritable passion pour l'égalité qui se traduit par une volonté de réduire en priorité les inégalités.
[...] Il pense que l'égalité isole et affaiblit les individus, elle les conduit même à un certain individualisme. Il peut se traduire par un repli sur la sphère privée qui a pour conséquence, par exemple, un désintérêt de la vie politique. Un autre danger provient du fait que l'égalité l'emporte sur la liberté car cette dernière demande davantage d'efforts et de sacrifices alors que l'égalité provoque des avantages immédiats. Pour Tocqueville, les dangers de la démocratie sont : la servitude, le conformisme, la tyrannie de la majorité Les dimensions de l'idéal égalitaire L'égalité des droits L'égalité des droits est la première à être reconnue grâce à la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen. [...]
[...] Ça n'incite pas à faire des efforts. Ça n'incite pas à s'enrichir or l'enrichissement à des points positifs car il permet d'épargner (épargne abondante permet baisse taux d'intérêt) et il permet de soutenir la consommation. Les néoclassiques considèrent que les inégalités sont souhaitables car : Elles permettent de différencier les individus. Elles motivent, elles poussent au dépassement de soi. Les inégalités sont justifiées par le marché car elles viennent récompenser les méritants et pénaliser les moins efficaces. C'est la critique de l'égalitarisme, car trop d'égalité nuit à la liberté et à l'initiative personnelle. [...]
[...] Les inégalités légitimes sont celles dues à une juste compétition, les individus partent sur un pied d'égalité. Pour Rawls, la justice sociale se traduit par un double principe : - l'égalité libre : (principe prioritaire) la liberté est la notion essentielle ; il faut privilégier la liberté d'expression, politique et réunion. - Le second principe qui est divisé en 2 éléments : principe de différence : admet que les inégalités sont justes si elles avantagent les plus défavorisés. Il n'y a pas d'injustice dans le fait qu'un petit nombre obtiennent des avantages supérieurs à la moyenne si dans le même temps, la situation des plus défavorisés s'améliore. [...]
[...] Equité et égalité ne sont pas deux notions contraires mais plutôt complémentaires : l'équité vient assouplir le principe d'égalité qui est trop rigide. L'équité vient également créer quelques entorses aux principes d'égalité afin de favoriser l'égalisation des conditions. L'analyse de Rawls John Rawls, est un philosophe politique américain du XIXème siècle. Dans sa théorie de la justice, il soutient que la justice sociale repose sur l'équité et non sur l'égalité. Une inégalité peut ainsi être juste si elle favorise ceux qui ont le moins. [...]
[...] Il est impossible d'atteindre l'égalité parfaite car il y aura toujours des inégalités puisque les individus sont différents. Il semble que l'agent économique le plus apte à lutter contre les inégalités soit l'Etat. Les individus dans une société démocratique lui font des appels. Mais cela pose un double problème : - L'Etat n'est pas forcément efficace pour lutter contre les inégalités (problème de financement) ; - Les individus se sentent frustrés ce qui peut se traduire, comme craignait Tocqueville, par un repli sur soi même, une montée de l'individualisme. [...]
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