Aristote invente la théorie des climats selon laquelle il existerait trois races d'hommes : celle du nord éprise de liberté, mais malheureusement inintelligente ; la race orientale, intelligente, mais vile, et enfin la race grecque éprise de liberté et intelligente. Le régime qui convient aux Grecs est un régime du juste milieu. Le relativisme d'Aristote l'incite à admettre tous les régimes, mais en rejetant la tyrannie en listant des tyrannicides approuvés par lui.
Il admet la monarchie, mais pas pour la Grèce sauf s'il existe un pan basileus (super roi). Le régime pour la Grèce est un régime mixte qui combine des éléments démocratiques et aristocratiques au point qu'on ne peut distinguer les deux éléments. La Politeia d'Aristote est un juste milieu démocratique en ce sens que les fonctions seront distribuées selon les vertus. On trouve ce régime dans les cités avec une importante classe moyenne.
Dans cette politeia, il doit y avoir une distinction des pouvoirs :
- les délibérations sur les affaires publiques.
- l'exécution des lois.
- la sanction des lois.
Mais ce n'est pas une séparation moderne, car ces pouvoirs ne sont pas séparés, les institutions peuvent cumuler plusieurs pouvoirs. Aristote est le premier penseur politique à faire de l'économie politique, à analyser économiquement la vie de la cité. Grand penseur politique, il dégage trois théories : la théorie du régime mixte, la théorie de la relativité et la théorie du bien commun des gouvernés.
Aristote est un penseur politique majeur qui a observé méthodiquement la réalité, qui a analysé l'univers politique et qui n'apparaît pas comme un poseur de définition normative, mais comme un penseur en quête d'explications.
[...] Il existe entre les deux pouvoirs une différence de nature, les rois ont une potestas alors que les papes ont l'auctoritas. Seul le pape détient le pouvoir que détenait l'empereur. Dans le monde chrétien, il n'y a qu'un seul souverain auquel tous les monarques doivent se soumettre. La seconde déviation de la pensée de Saint Augustin se fait au sixième siècle avec le pape Saint-Grégoire le grand qui affermit le pouvoir pontife se considérant comme le conseiller moral des rois barbares et leur rappellent leurs devoirs, il leur rappelle qu'ils n'exercent qu'un ministerium et plus le temps passe et plus l'ordre politique tend à se confondre avec l'ordre religieux. [...]
[...] Pour Charlemagne, la finalité poursuivie par l'empire et l'Eglise est commune : assurer le salut des hommes, garantir la chrétienté impériale. Dans l'empire de Charlemagne le spirituel et le temporel se confondent et si le pouvoir impérial a pris la première place, c'est pour peu de temps. : Le gouvernement des évêques. Après la mort de Charlemagne, Louis le pieu ou Louis le débonnaire est un mauvais souverain, il est entre les mains des conseillers ecclésiastiques et va abandonner le gouvernement de l'empire à l'Eglise. On assiste à la disparition dans l'anarchie du pouvoir impérial. [...]
[...] Saint Augustin entend méditer sur la mortalité des cités. Il y a une coexistence pour lui entre deux cités, la cité terrestre du mal, la cité céleste du bien. L'Amour de soi jusqu'au mépris de Dieu fit la cité terrestre, l'Amour de Dieu jusqu'au mépris de soi fit la cité céleste Il y a manichéisme. Les deux cités coexistent dans notre monde. La cité céleste, une communauté chrétienne en exil sur cette terre appelée à vivre dans l'éternité. L'origine du pouvoir : Les deux cités sont liées donc Dieu peut se mêler des affaires terrestres. [...]
[...] Cette souveraineté a été léguée par la lex de curiata imperio. Déléguée aux magistrats titulaires de l'imperium. Quand Auguste s'empare du pouvoir, il trouve en place un système juridico- politique à valeur permanente. Auguste n'a pas songé à changer le peuple en tant que souverain, il n'est pas souverain. A chaque évènement, le peuple lui délègue le pouvoir, c'est la lex imperium. Impossibilité de fonder une dynastie héréditaire, car le peuple est dépouillé sinon. Donc son pouvoir lui vient du peuple. [...]
[...] On assiste à une mutation de l'idée monarchique sous l'effet d'une double influence. L'influence de la conception orientale et l'influence grecque. L'influence orientale : introduite par Alexandre qui a fait de la monarchie une institution divine. Le roi est le favori de Dieu. Le meilleur critère est la victoire sur ses ennemis. Influence orientale : le chef détient des pouvoirs supérieurs en référence à la divinité qui permet la formation de dynastie avec une légitimité contre les usurpateurs éventuels. Le principe de légitimité est poussé très loin en Egypte avec les Ptolémaïs qui permettent le mariage entre frères et sœurs. [...]
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