Le mot liberté est très souvent utilisé à tort et à travers. Il faut en revenir à la notion même. À l'origine, le mot liberté, dans la Grèce antique, avait une portée collective, il permettait d'opposer l'esclave à l'Homme libre. L'Homme libre était membre de la cité. La liberté était donc cette césure.
Il signifiait aussi à l'époque, la possibilité pour l'Homme d'agir selon sa nature, hors toute contrainte extérieure.
Il y avait donc à la fois un sens politique (esclave) et un sens philosophique. Aristote définit cette seconde acception du terme liberté comme l'acte libre procédant d'un choix réfléchi permettant à l'Homme d'agir. Cette définition plus philosophique va évoluer vers le libre arbitre. Cette conception philosophique est le libre arbitre, l'absence de domination, de contrainte ; la possibilité d'agir selon sa propre détermination. Cela rejoint la définition politique (celui qui choisit ses dirigeants, les choix de sa cité, librement).
Le professeur Wachsmann rappelle cette définition de la liberté : « les mots libres et libertés marquent simplement l'absence de contraintes sociales s'imposant à l'individu ». Le professeur Lebreton donne un autre éclairage de cette notion de liberté en utilisant la notion d'autodétermination (de l'Homme). L'Homme libre est maitre de son destin, de ses choix. L'Homme libre détermine et oriente par lui-même son existence. L'Homme libre agit et détermine ses choix hors toute contrainte extérieure.
[...] Avec par exemple la CEDH qui associe liberté publique et démocratie. Les termes de la convention énoncent des libertés, reconnaît au pouvoir public la possibilité de les limiter ; elle parle alors d'ingérence. Ces ingérences sont impliquées par une société démocratique. La CEDH fait le lien entre liberté publique et démocratie. (L'article 9 de la CEDH par exemple reconnaît la liberté de manifester sa religion ou ses convictions. Cette liberté ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles prévues par la loi , et constituent des mesures nécessaires dans une société démocratique. [...]
[...] Pour ces auteurs, le droit existe en soi, les libertés ne sont que le reflet de ce droit. Les libertés publiques ne sont que le reflet d'un Etat de droit à un moment donné. Ce courant de positivisme juridique a complètement remis en cause après la Seconde Guerre mondiale ; puisque les Etats totalitaires ont secrété des droits limitant des libertés et pourtant les Hommes ont combattu pour ces libertés contre le droit. Cela montre que ces libertés existent indépendamment du droit. [...]
[...] Les libertés publiques sont les réglementations des libertés. Elles sont constituées par les interventions de l'Etat pour poser des régimes juridiques, les encadrer au nom des exigences de la vie en société. Ce sont des régimes juridiques rendus nécessaires par la vie en société pour permettre, prévoir la jouissance des libertés. Bibliographie Nature et liberté chez Diderot [Texte imprimé] : après l'Encyclopédie Stenger, Gerhardt (1955- . ) / Universitas / DL 1994 La liberté [Texte imprimé] Laupies, Frédéric / Presses universitaires de France / DL 2004 La liberté [Texte imprimé] Mossé-Bastide, Rose-Marie (1909-1999) / 2. [...]
[...] Qu'est-ce que la liberté ? A Une définition Qu'est-ce que la liberté ? Le mot liberté est très souvent utilisé à tort et à travers. Il faut en revenir à la notion même. A l'origine, le mot liberté, dans la Grèce antique, avait une portée collective, il permettait d'opposer l'esclave à l'Homme libre. L'Homme libre était membre de la cité. La liberté était donc cette césure. Il signifiait aussi à l'époque, la possibilité pour l'Homme d'agir selon sa nature, hors toute contrainte extérieure. [...]
[...] Montesquieu regardé comme un des pères des libertés avec comme modèle la monarchie britannique ; Benjamin Constant était un partisan du suffrage censitaire. Ces deux auteurs ont dissocié la liberté et la démocratie. Il est possible intellectuellement de dissocier liberté et démocratie. A l'inverse des régimes qui étaient démocratiques dans leur mode de suffrage n'étaient pas pour autant des régimes libéraux (L'empire français de Bonaparte en est un des exemples. Autre exemple avec le Général Péron en Argentine dont le régime fonctionnait sur le populisme). Ces raisons expliquent la dissociation entre liberté politique et liberté publique. [...]
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