Ces dernières années on a vu à plusieurs reprises les firmes multinationales notamment françaises procéder à des licenciements collectifs alors que par ailleurs ils affichaient des profits record comme Michelin et Danone. Ce type de comportement a fait scandale et on a dit que ce n'était pas moral. Thème sensible en économie comme les licenciements qui lorsqu'on pense que l'entreprise manifeste aucun intérêt pour ses salariés on parle de licenciements abusifs. Un PDG a proposé après une délocalisation en Roumanie, de reprendre ses employés à un tarif roumain. Limite de la moralité aussi au niveau de la rémunération des patrons lorsqu'après avoir affiché des pertes sont partis de leurs entreprises avec des sommes énormes : les parachutes dorés. Ou encore les cadres d'EADS qui ont vendu leurs actions, juste avant d'annoncer de mauvais résultat. Ces différents exemples posent le rapport entre la moralité et l'économie.
[...] Il a ouvert la voie à des réformes sociales. Emancipation des ouvriers par rapport au maître et notamment grâce au développement de l'éducatif. On pouvait élargir le débat et dire que du point de vue des acteurs, le schéma des agents individualistes sont remis en causes lorsque les agents ont besoin de l'approbation des autres. Les chefs d'entreprises peuvent être moraux en développant un calcul économique intéressé : améliorer image de marque, conviction, apparaître comme bienfaiteur. Image des chefs paternalistes qui créaient des logements pour leurs ouvriers ou encore des patrons philanthrope qui lèguent une partie de leur fortune à des œuvres. [...]
[...] Cette intervention de l'Etat doit elle même être nuancée du point de vue de ses effets. Il y a tout un débat sur l'efficacité de l'état providence et sur la persistance de la pauvreté en dépit de la lutte contre l'inégalité. Débat sur les effets pervers des revenus de substitution versé. Et sur le plan international, limite des actions, ce sont souvent des contraintes politiques qui prennent le dessus. Intérêt économique primant souvent sur l'intérêt démocratique ; soutien des dictateurs africains notamment. [...]
[...] Ou encore l'adoption de charte dite de diversité. Désormais L'Oréal vise à une pratique d'embauche plus large. Exemple de la finance islamique qui ne tolère pas la spéculation. On peut également insister sur le fait que l'immoralité généralisée remettrait en cause le fonctionnement du système économique. L'idée de base est qu'une économie ne peut pas fonctionner sans un minimum de règles. C'est la peur de la violence qui conduit à des fonctionnements moraux. Il s'agit de sublimer les intérêts individuels vers des buts collectifs. [...]
[...] En revanche une économie de marché n'a pas a priori de base morale. Ce qui est privilégié c'est l'efficacité dans l'allocation des ressources. C'est-à-dire de mettre en place des principes qui permettent d'utiliser au mieux le facteur travail et le facteur capital considérés comme rare. Ce caractère amoral est illustré par les analyses des néoclassiques qui peuvent représenter l'économie et son fonctionnement sous la forme d'équation mathématiques qui ne concernent pas la morale. La morale étant un concept subjectif alors que l'économie se considère comme une science objective. [...]
[...] L'économie juge plus les moyens plutôt que les fins ; éloignement de la moralité. L'idée selon laquelle on doit apporter une dose de moralité dans les relations économiques est apparue au 19ème siècle à la suite de rapport en Angleterre et en France sur la misère ouvrière. Travaux de Le Play. Cette prise de conscience a été à l'origine du développement d'une réglementation sociale, la première mesure sociale étant la limitation du travail des enfants en 1841. En 1850, la première loi d'urbanisme qui interdit la location de logement insalubre. [...]
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