Toutes les sociétés humaines prescrivent des règles à leurs membres, mais toutes ne distinguent pas le droit, la morale et la religion. Les définitions habituelles de la religion sont très ethnocentriques. En effet, on peut imaginer des religions sans dieu : le bouddhisme en est peut-être un exemple. Il n'y a pas forcément de croyance dans une religion. La question de la foi devient absolument centrale dans le christianisme. Ce sens strict de la religion ne permet pas de rendre compte de la plénitude de la question droit/religion.
Il n'y a pas de société qui puisse se passer d'une définition mythique des institutions, cf. Castoriadis. Toutes les sociétés humaines produisent, créent, inventent, imaginent leur version du monde. Toutes les sociétés humaines sont donc des mondes sociaux qui sont des univers symboliques singuliers. Les diverses choses y ont une signification : dans l'univers symbolique occidental, exciser les jeunes filles représente une violation des droits de l'homme alors que dans d'autres univers sociaux il s'agira de permettre à ces jeunes filles de devenir des femmes au sein de la communauté. Il y a donc des mondes de signification.
Chaque société produit des discours dans lesquels elle ramène l'origine des institutions à une origine divine, mais chaque société le fait différemment et de manière singulière. Dans le christianisme, cela fonctionne à la vérité. Le christianisme bouleverse les systèmes qui lui précèdent en établissant une religion « vraie » qui serait donc supérieure aux autres religions qui manifesteraient très inadéquatement l'existence de Dieu. L'idée de conversion est associée à cette idée de vérité sacrée. Cette définition de la religion correspond à la foi dans la vérité...
[...] Le troisième se réfère au combat de l'intégrisme religieux dont l'école devrait être un rempart. Avis du 27 novembre 1989, CE : les principes du respect de la neutralité du programme des enseignants et liberté de conscience des élèves. Cet avis reconnaît la liberté de porter des signes religieux. Cette liberté est cependant encadrée : il faut interdire les actes de pression et de provocation, rejeter les comportements qui portent atteinte à la liberté des élèves et exclure toute perturbation du déroulement des enseignements. [...]
[...] Cela pose le problème de la définition de la religion. Dans quels cas peut- on jouir de la neutralité de l'Etat ? C'est quand même l'Etat qui reconnaît le caractère de religion Statut juridique des sectes et définition de la religion Il y a toute une jurisprudence du Conseil d'Etat qui vise à ne pas reconnaître les Témoins de Jéhovah comme une religion. En 1985, le CE considère qu'il faut qu'il y ait exclusivité de l'objet cultuel pour qu'une religion soit reconnue en tant que telle. [...]
[...] Comment gérer les manifestations publiques des religions ? Exemple : le porc à la cantine, le port du voile, etc. Cette version privée de la religion a produit le résultat suivant : les protestants s'en accommodent très bien puisque ceci est issu d'une matrice protestante. Les catholiques ne sont pas dérangés puisque la France est depuis des siècles majoritairement catholique. Les Juifs ont pris l'habitude de ne pas faire de bruit. Le principal problème se pose avec l'Islam, d'abord pour des questions de racisme, ensuite parce que c'est la deuxième religion de France et enfin à cause de la dimension politique de la crainte de l'islamisme radical. [...]
[...] Dans le christianisme, cela fonctionne à la vérité. Le christianisme bouleverse les systèmes qui lui précèdent en établissant une religion vraie qui serait donc supérieure aux autres religions qui manifesteraient très inadéquatement l'existence de Dieu. L'idée de conversion est associée à cette idée de vérité sacrée. Cette définition de la religion correspond à la foi dans la vérité. Les rapports entre droit et religion se construisent au 12ème siècle alors que le droit émerge comme institution spécifique en Occident dans un fond chrétien. [...]
[...] Dans le vocabulaire médiéval, les laïcs ne sont pas extérieurs à l'Eglise. Ce mot renvoie à la communauté des chrétiens, c'est-à-dire la communauté des baptisés. Il y a une distinction interne à cette communauté qui distingue ceux qui ont en plus un sacerdoce ministériel et ceux qui n'en ont pas. Aujourd'hui nous concevons la laïcité comme un ailleurs de la religion alors que c'est beaucoup plus compliqué que cela Sécularisation- La révolution luthérienne On confond souvent laïcisation et sécularisation. L'expression sécularisation désigne l'une des révolutions qu'a connues le droit occidental. [...]
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