La démocratie athénienne ne s'explique pas par une pensée qui l'aurait précédée, mais elle a été, durant son existence, une source de débats, et certains auteurs se sont opposés à elle avec virulence. La démocratie athénienne est le régime politique d'Athènes de la fin du VIe siècle jusqu'au IVe avant notre ère. On la fait généralement commencer en 509 av. J-C, date à laquelle la réforme de Clisthène, de type électoral, permet l'épanouissement de cette démocratie.
On peut dire que c'est la victoire de Philippe de Macédoine sur une ligue de cités grecques en 338 avant notre ère qui marque le déclin définitif d'Athènes.
[...] L'Etat doit maintenant être respectueux des lois, qui sont très précises et règlent tous les détails de la vie quotidienne, et qui peuvent être modifiées par un Conseil des sages qui se réunit la nuit ("Conseil nocturne"). Il ne se rallie donc pas du tout à une conception démocratique de la loi. Cette organisation que l'on pourrait qualifier de tatillonne de la vie quotidienne ne laisse plus de place à l'art de gouverner. Autant La République reste un ouvrage profondément politique, autant Les Lois quittent la sphère politique pour n'être qu'une organisation extrêmement contraignante de la vie des individus, sans leur offrir des perspectives. [...]
[...] Il propose donc une élite qui vit, elle-même, de façon "communiste", et qui a pour mission d'éclairer le reste de la Cité et de le guider rationnellement. C'est ce qui lui fait dire qu'il faudrait que les philosophes soient Rois, ou que les Rois soient philosophes. Il s'agit donc d'une sorte de "communisme aristocratique". Les esprits favorables à l'aspect élitiste de cette doctrine ne se sont pas reconnus dans son communisme, tandis que ceux qui auraient pu être favorables à son communisme n'ont pas voulu de son aristocratisme. [...]
[...] Si cette démocratie athénienne n'a pas été pensée, certains auteurs, durant le cours de cette démocratie, l'ont approuvée et nous ont restitué certains de ses aspects : Thucydide (dans La guerre du Péloponèse, sur la guerre qui a opposé, à la fin du Ve siècle, Athènes à Sparte, où Thucydide montre les différences qu'il y avait entre les deux cités, notamment dans un discours qu'il prête à Périclès), Protagoras . Egalité et liberté dans la démocratie athénienne "Egal", en grec, se dit "isos". Il n'y a pas de terme grec qui signifie, de façon générale, l'égalité. [...]
[...] Les détracteurs de la démocratie athénienne Cette démocratie ne faisait pas l'unanimité chez les intellectuels, et notamment chez les disciples de Socrate. Xénophon Xénophon (426-354 av. J.-C.) est un disciple de Socrate, qui écrira d'ailleurs un ouvrage dans lequel il semble dire qu'il a assisté à la mort de Socrate. Il s'est senti toute sa vie à l'étroit à Athènes et dans la démocratie athénienne. Il a notamment fait partie des mercenaires grecs qui s'étaient mis au service des Perses. On doit notamment à Xénophon un ouvrage intitulé "L'économique". [...]
[...] L'isogoria correspond à l'égalité dans la participation aux affaires. Il y a à Athènes entre et citoyens, qui sont loin de regrouper toute la population du territoire de l'Attique. Les citoyens devaient être nés d'un père citoyen et d'une femme fille de citoyen. Les femmes ne sont pas citoyennes, elles donnent naissance à des citoyens. Les esclaves ne l'étaient pas non plus, pas plus que les étrangers ("métèques"). Il y a n'y avait donc qu'un dixième de la population d'Athènes qui était composée de citoyens. [...]
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