Descartes, pouvoir, passion, raison, Religion, catholicisme, arminianisme, paganisme, pouvoir ecclésiastique, Contre-réforme
Le pouvoir absolu, apparaissant à nos yeux comme une tyrannie, est, au contraire, compris au XVIIe siècle comme nécessaire et souhaitable par tous les sujets européens conscients de leurs défaillances naturelles, qui consistent à ne suivre que leurs passions, en oubliant leur raison.
La passion s'oppose à la raison et à l'action, c'est-à-dire que la passion renvoie à la passivité ou alors en concurrence avec la raison en ce qui concerne la volonté. Ils ne veulent pas d'asservissement à une autorité bestiale et intéressée. Le regard que nous portons aujourd'hui sur ce siècle est différent : il l'est, car nous nous faisons une idée différente de la nature humaine, qui nous apparaît également plus très pertinente.
Le pouvoir politique, fort, est envisagé comme le remède à la nature et un règlement des passions. Il est au service de l'humanisation des bêtes que les hommes seraient naturellement. Ce siècle marque les consciences.
[...] On a donc un libre examen avec le principe de sola scriptura. On utilise la liberté et la rationalité au service de l'étude d'un texte qui est le même pour tous. L'objectif est donc de tomber d'accord sur la bonne représentation. Au lieu de parvenir à une religion commune par la force, on y parvient par l'usage de la liberté et de la raison individuelle. Tolérance = universalité de la raison + religion naturelle = pour obtenir l'unité. Pour éviter les conflits et l'intolérance, l'Etat et le royaume s'empare de cette question et définit une religion obligatoire qui emprunte plus ou moins aux solutions de la religion naturelle. [...]
[...] Il cherche à savoir ce qu'est le droit naturel. Il regarde à quelles conditions les relations de violence entre des Etats, nations, ou personnes, relèvent de la nature humaine. S'il y a des relations de violence possibles, on peut accepter le pouvoir absolu. Définir le droit naturel, c'est passer par la raison afin de déterminer si le pouvoir absolu est bien ou pas. Dans ce texte, Grotius critique moins le pouvoir établi qu'il ne l'analyse de manière neutre à partir de la nature. [...]
[...] C'est ce que dit Herbert de Cherbury qui écrit le De Veritate, et explique qu'il existe des notions communes dans toutes les religions, qui sont primitives, universelles, et qui ne sont donc jamais des revendications ajoutées. Ce sont ces notions communes qui sont l'armature de toutes les religions. On peut donc parler de religion naturelle. Le contenu minimal serait de mener une vie bonne, c'est-à-dire conforme à la vertu. Ce serait le noyau à toutes les religions. Ce serait donc le vecteur de paix en Europe (religion naturelle). On a donc des solutions rationnelles. [...]
[...] Ce droit naturel sera ensuite la trame du droit positif. Grotius dit que : « Tout individu a l'obligation de respecter les pouvoirs établis, religieux et politiques, tant que ces obligations sont conformes au droit naturel ». Le pouvoir absolu est donc une expression possible du droit naturel. Il critique car il dit que le pouvoir absolu est conforme au droit naturel, mais ce n'est pas la seule expression. Grotius a conscience qu'il ouvre une boite de Pandore et conteste tout de même la possibilité d'un droit de résistance. [...]
[...] Le pouvoir politique est au service de l'humanisation des bêtes que les hommes seraient naturellement. Ce siècle marque les consciences. Elle s'élève contre le paganisme (caractérisation de toutes les croyances antérieures au christianisme comme non-chrétien) en s'obligeant à une austérité contre toutes les statues grecques, etc. Dans l'histoire des idées, il y a plusieurs étapes où la pensée humaine se ressource dans l'Antiquité. Par-delà les acquis du Moyen-Age, on revient à une redécouverte des ruines, temples grecs et romains mais également le folklore. [...]
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