Toutes les révolutions ont une nature unique. Ce sont des révolutions sociales. En 1859, Marx dans son ouvrage "Contribution à la critique de l'économie politique" écrit : « A un certain niveau de leur développement, les forces de production matérielles entrent en contradiction avec les rapports de production en vigueur […]. De forme de développement de forces productives qu'ils étaient, ces rapports se changent en obstacles au développement des forces productives. Alors commence une époque de révolution sociale ».
Ce que Marx veut signifier est que la révolution s'insère dans un raisonnement économique et que la cause d'une révolution réside dans la contradiction entre le maintien des rapports de production et l'émergence de formes de production nouvelle. La révolution se situe au niveau de l'infrastructure.
Toutes les révolutions sont sociales, car elles commencent toutes par une modification des rapports sociaux. Il entend opposer la révolution sociale à la révolution politique, car il y a des révolutions qui ne sont que partielles ; ie qui n'universalisent pas les rapports sociaux, mais qui se contentent de substituer seulement la domination d'une classe sociale à la domination d'une autre classe sociale. Les révolutions sont partielles tant qu'elles maintiennent des séparations entre les hommes. Pour lui, la révolution politique est partielle.
[...] Donc toute révolution concerne les formes de propriété. Seulement, il lui semble que toutes les révolutions du passé n'ont qu'une signification limitée car partielle. Le terme politique chez MARX signifie une particularité non surmontée. Ainsi, la grande révolution de 1789 lui apparaît comme politique et partielle car une seule classe d'hommes s'est libérée en prétendant représenter les intérêts de la société. On a vu alors une partie de la classe bourgeoise accaparer le pouvoir et entreprendre l'émancipation générale de la société à partir de sa situation particulièrement. [...]
[...] Le second apport de la Révolution française est la dictature de la législature et le soutien populaire. Il s'est passionné pour la période de 1791 jusqu'à la Convention car il recherche un modèle. Le passage de la dictature du prolétariat à l'instauration du socialisme. Quelle a été la part de la dictature montagnarde ? MARX a été fortement influencé par le babouvisme ou le néo-babouvisme. Il en a extrait l'idée d'une dictature provisoire et centralisée sur une infrastructure d'institutions émanant d'une masse populaire. [...]
[...] Il admire réellement la bourgeoisie qui à son heure a été porteuse de révolution. Mais c'est un rôle passé car elle a accaparé le pouvoir. Il écrit : Le gouvernement moderne n'est qu'un comité administratif des affaires communes de la classe bourgeoise Si les systèmes économiques se succèdent à coups de contradictions, les régimes politiques (superstructures) ne disparaissent volontairement. C'est pourquoi sur le terrain politique, le passage d'une phase à une autre a lieu révolutionnairement. C'est pourquoi l'histoire de toute société n'a été que l'histoire d'une lutte des classes. [...]
[...] Le marxisme introduit dans le concept de révolution une mutation qui doit beaucoup à cette révolution française. Ceci dit, il est des difficultés dans cette théorie : - l'agent idéal de la révolution définie en négatif existe-t-il réellement en France ? - cette classe ne deviendrait-elle pas particulière en se posant pendant la phase de dictature comme ma classe dominante ? - cette dictature du prolétariat ne risque-t-elle pas de rendre vain le but universel de la révolution ? - la révolution marxiste se veut définitive et irréversible, mais il n'apporte pas les éléments nécessaires pour prouver sa théorie. [...]
[...] Alors toute son originalité est à rechercher dans l'agent de cette révolution : la classe prolétarienne La spécificité de cette classe. C'est toute la société en négatif car exclue de la société existante car la société capitalisme l'a niée. La condition d'existence de la bourgeoisie (accumulation de capitaux) et l'existence du prolétariat sont contradictoires. Cela passe par une paupérisation de l'ouvrier. C'est le processus d'autodestruction. La bourgeoisie a fait apparaître une classe qui supporte toutes les charges et cette classe est majoritaire dans la société dans laquelle va surgir la conscience communiste de la nécessité d'une révolution. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture