Armes, acteurs, lutte sociale, organisation, force physique, force symbolique
C'est l'instrument principal des luttes sociales car une des seules armes dont disposent les travailleurs est le retrait de travail. il peut y avoir des retraits partiels, c'est le freinage. Ces stratégies que les travailleurs mènent dans leur conflit avec leurs employeurs dépendent du rapport de force entre les travailleurs et leurs employeurs.
L'organisation rationnelle du travail, le taylorisme, est une réponse à une forme de lutte extrêmement efficace qu'utilisaient les syndicats américains. La syndicalisation au 19ème siècle aux EU était très forte et avait entrainé un abaissement de la productivité. Pour lutter contre cela les employeurs ont ripostés par la taylorisation et tout un ensemble de nouvelles techniques d'encadrement. La sociologie du travail est née en quelque sorte de cela.
Les employeurs peuvent lutter contre cela en fermant l'usine : le lock out. Du même coup les travailleurs ne peuvent pas se réunir, occuper l'usine et donc plus exercer la pression de l'occupation.
[...] C'est un des effets de l'ouvriérisation, de l'intégration dans la vie ouvrière, de faire qu'il y a des choses qu'on n'a même pas idée de revendiquer parce que ca ne vient pas à l'esprit, c'est de la folie. Deuxième niveau : l'impensable. Il y a des choses sur lesquelles le patron ne cèdera jamais. C'est le patronat qui n'accepte pas toute mise en cause de son autorité. Il acceptera plus volontiers de céder sur les salaires mais jamais sur les objectifs de l'entreprise. [...]
[...] Les luttes sociales permettent de distinguer deux types de groupe dont la formation est différente. Premièrement, le « groupe additif » : c'est un groupe formé par l'addition des individus qui le composent. Le mode « d'agrégation » est l'addition. La stratégie des dominants est de favoriser ce type de groupe qui est fait de l'addition des individus. Au 19ème siècle les patrons entendaient discuter avec les ouvriers pris un à un, individuellement au sens du contrat de travail. Dans les conflits du travail il y a deux types de vote : le vote à bulletin secret et le vote à main levée. [...]
[...] Les armes des acteurs de la lutte sociale et l'organisation de cette lutte Les armes dont disposent les acteurs de la lutte sociale Les armes se définissent les unes par rapport aux autres. Les armes des uns entrainent les armes des autres. Le patronat va utiliser des armes qui correspondent aux armes des travailleurs. Le retrait du travail C'est l'instrument principal des luttes sociales car une des seules armes dont disposent les travailleurs est le retrait de travail. il peut y avoir des retraits partiels, c'est le freinage. [...]
[...] La prise de conscience est souvent perçue comme un préalable à la mobilisation. En fait ça ne se passe pas comme cela. C'est plus un acte qui ressort de la logique de confiance que de conscience. Les ouvriers délèguent leur confiance à des appareils capables de remplir au mieux les intérêts de la base. Pour désigner cela on utilise une expression utilisée en sociologie de la religion pour exprimer les croyances : la finesse implicitable : c'est la foi qui n'a pas besoin d'être explicitée. [...]
[...] Parmi ces autres acteurs il y a les médias qui rendent compte de ces luttes. Et en rendant compte ils contribuent à définir ce qui est légitime et ce qui ne l'est pas. Séquestrer un patron aujourd'hui ca se fait mais ca a commencé seulement en 68, avant c'était considéré comme impensable voir impensé. Dans les luttes sociales il y a des convenances collectives qui se distinguent des conventions collectives. Ces convenances collectives obligent les travailleurs à s'imposer des limites par une sorte de soucis de respectabilité. [...]
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