Social Theory of International Politics, Alexander Wendt, intersubjectivité, relations internationales, constructivisme, gouvernance mondiale
Dans la Social theory of international politics, Alexander Wendt développe l'idée que les États se verraient désormais non plus comme des rivaux voire des ennemis, mais au contraire comme des partenaires dont la collaboration bénéficie à tous. En d'autres termes, les interactions internationales des États ne seraient pas régies par la défense immédiate des intérêts de chaque État - c'est la définition, du moins partielle, que Wendt donne en creux de l'anarchie - mais pourraient accéder à d'autres formes d'interaction, en particulier non violentes, si l'on définit la violence directe comme la guerre et la rivalité territoriale.
[...] Social Theory of International Politics - Alexander Wendt (1999) - Analyse épistémologique I. La théorie d'A. Wendt s'appuie sur les postulats que l'intersubjectivité vaut pour les États comme elle vaudrait pour les individus en termes de potentialités d'apaisement des relations Dans la Social theory of international politics, Alexander Wendt développe l'idée que les États se verraient désormais non plus comme des rivaux voire des ennemis, mais au contraire comme des partenaires dont la collaboration bénéficie à tous. En d'autres termes, les interactions internationales des États ne seraient pas régies par la défense immédiate des intérêts de chaque État - c'est la définition, du moins partielle, que Wendt donne en creux de l'anarchie - mais pourraient accéder à d'autres formes d'interaction, en particulier non violentes, si l'on définit la violence directe comme la guerre et la rivalité territoriale. [...]
[...] L'histoire européenne donne à voir de constants exemples de luttes territoriales en dépit d'une culture relativement homogène. De plus, cette compétition violente a perduré même lorsque la découverte de nouveaux pays et continents a pu faire prendre conscience à l'Europe de son homogénéité culturelle. Un autre contre-exemple serait l'attitude de l'État du Tibet avant son intégration par la Chine. Resté en dehors des jeux internationaux et de l'ONU notamment, cet État non belliqueux n'a pu faire valoir son existence et la légitimité de son droit à perdurer comme État indépendant. [...]
[...] Parce qu'elle supposerait de connaître les évolutions à venir en matière de gouvernance mondiale, la théorie d'A. Wendt ne peut être totalement vérifiée. Si elle l'était, il faudrait admettre au moins en partie l'idée que l'Histoire produit une forme de maturation parmi les États, de même que l'idée que ces derniers tirent des leçons de leurs erreurs passées. Autrement dit, en postulant que l'égoïsme n'est pas une caractéristique intrinsèque des États, Alexander Wendt s'appuie sur une séquence historique relativement européanocentrée, et relativement réduite dans le temps. [...]
[...] Le concept d'intersubjectivité appliqué aux États permet toutefois d'expliquer l'évolution récente de la nature des relations internationales Dans la conception qu'Alexander Wendt érige de ses relations internationales, l'intersubjectivité joue donc un rôle majeur, de même que ses potentialités de modification des relations inter-étatiques. En développant l'idée qu'il serait possible de modifier la nature de ses relations en envoyant des signes différents aux États partenaires, Wendt accrédite l'idée que le système international peut progressivement sortir de l'anarchie - et donc de la violence - non pas en se réformant en tant que structure, mais en proposant sur la scène internationale d'autres types de rapports aux autres. [...]
[...] Contrairement au réalisme politique, le constructivisme dans lequel s'inscrit Wendt émet l'hypothèse que les relations internationales sont au moins autant mues par les images que perçoivent les États d'eux-mêmes que par la défense de leurs intérêts propres, que ces derniers soient territoriaux, identitaires ou encore économiques. En parallèle de cette hypothèse - ou plus exactement dans son prolongement logique - l'analyse des relations internationales sous l'angle des trois temps de l'anarchie - hobbesienne, lockienne et kantienne - donne à voir une évolution progressive de la nature des rapports entre les États : d'ennemis à rivaux, de rivaux à partenaires. [...]
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