C'est de la notion d'esclavage dont il est particulièrement question dans l'extrait proposé, du moins dans la première partie. En effet, Jean-Jacques Rousseau y développe sa vision, fort dépréciative de l'esclavage qu'il considère comme convention illégitime. Il en vient ainsi à s'interroger sur la légitimité de l'autorité politique. Qu'est-ce qui peut rendre l'autorité politique légitime, étant donné que les hommes naissent libres et égaux ? Ce n'est ni l'autorité paternelle, ni Dieu, ni même la force qui est un fait et par conséquent n'a rien à voir avec le droit.
Cette problématique constitue donc le point de départ, et la ligne directrice, sur laquelle se fonde le raisonnement de J-J Rousseau.
[...] Ce dernier affirme qui si un particulier peut de son plein gré renoncer à sa liberté individuelle en se rendant esclave d'un maître, alors il ne serait pas inenvisageable, ni scandaleux que tout un peuple puisse de la même manière aliéner sa liberté naturelle pour se rendre sujet d'un roi. Seulement, Rousseau ne conçoit pas l'affaire selon le même point de vue, bien au contraire abandonner sa liberté serait incompatible avec la nature humaine, et reviendrait à renoncer à sa qualité d'homme. En outre, celui qui se met en esclavage ne se donne pas gratuitement à son maître, mais se vend. [...]
[...] Ainsi se livrer en esclave se rapporterait à troquer sa liberté individuelle contre la garantie de sa propre survie, qui passe notamment par le fait d'être suffisamment nourri, logé ou encore protégé. Cependant, s'il est vrai qu'un maître peut assurer la subsistance de son esclave, en subvenant à ses besoins, il n'en est rien en ce qui concerne le roi vis-à-vis de ses sujets. En effet, nombreux sont les peuples qui bien que mis sous le joug royal, ont enduré les ravages de la famine. Il semblerait même que contre toute attente ce soit du peuple qu'émane la subsistance du roi. [...]
[...] En effet, ce dernier prêche la thèse selon laquelle on est maître ou esclave par nature. Afin de mieux comprendre cette vision, il est intéressant de rappeler que l'esclavage constituait véritablement la base du système grec de production, et comme tel, il était une des conditions de possibilité de la culture grecque. Par ailleurs, l'esclave était considéré non pas seulement comme possession de son maître, mais comme sa propriété juridiquement reconnue. D'autre part, la relation maître-esclave était unilatérale en ce que des droits n'existaient pour l'esclave que dans la mesure où et aussi longtemps que son maître voulait bien lui en reconnaître ; enfin l'esclave demeurait, au sein de la famille et de la cité, un étranger en ce qu'il était exclu des liens de parenté reconnus. [...]
[...] En d'autres termes, par le contrat social, l'homme naturel renonce à sa liberté primitive : il n'agit plus égoïstement en vue de son intérêt privé ; mais il agit désormais en vue de l'intérêt public, en se mettant sous la suprême direction de la volonté générale à laquelle il doit obéir sans réserve. C'est l'Etat qui forme alors une nouvelle unité, un moi commun Toutefois, c'est de la notion d'esclavage, dont il est plus particulièrement question dans l'extrait proposé, du moins dans la première partie. En effet, Jean Jacques Rousseau y développe sa vision, fort dépréciative de l'esclavage qu'il considère comme convention illégitime. [...]
[...] Ainsi, selon Rousseau un régime despotique confère bien peu d'avantages au peuple, si ce n'est la tranquillité civile En effet, l'oppression, l'arbitraire, le manque de libertés y sont tels que l'ordre ne peut que régner inexorablement. Seulement, ne s'agit-il pas d'une maigre consolation, face aux guerres intempestives toutes plus violentes, sanglantes et meurtrières les unes que les autres, fruit de l'insatiable avidité de pouvoir, puissance, et rayonnement de leur extravagant souverain ? En effet, ces guerres ne s'avèreraient-elles pas finalement plus violentes, et dévastatrices, que les dissensions susceptibles de survenir en cas de désordre politique ? [...]
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