A propos de la question juive, Karl Marx

Résumé du document

Karl Marx, né en 1818 en Rhénanie et mort en 1884, était un philosophe, économiste, et théoricien socialiste et communiste allemand. Il fut célèbre pour sa conception matérialiste de l'histoire et de la notion de lutte de classes. Parmi ses œuvres on peut citer L'idéologie allemande en 1846, le Manifeste du Parti communiste 1848 ou encore le Capital en 1867.

Ce qu'il faut savoir avant de tenter toute analyse ou critique, c'est que le contexte dans lequel Marx, âgé à l'époque de 25 ans, va écrire son ouvrage A propos de la question juive et non Sur la question juive était marqué par un débat sur les droits civiques des juifs dans "l'Etat chrétien". La question était de savoir s'il fallait ou non accorder aux juifs les mêmes droits civiques qu'aux autres habitants de l'Allemagne.

Extraits

[...] Mais à ce niveau, il convient de respecter l'esprit du texte de Karl Marx en ce sens qu'il considère que la critique de l'État religieux n'est pas suffisante, mais qu'il faut aussi critiquer l'État tout court selon ses mêmes écrits. Selon lui l'émancipation politique sous la médiation de l'État ne suffit pas à réconcilier l'homme à lui-même, car elle laisse subsister la séparation entre l'homme privé et le citoyen. Je précise ça pour respecter au plus la pensée de Marx même si ça ne fait pas partie du sujet proprement dit. [...]

[...] De ses propos, il écrit dans L'invention démocratique, page 60 : ( ) l'homme se trouve, sous ce régime, dissocié de l'homme et séparé de la collectivité, comme il ne le fut jamais dans le passé. Et il réaffirmera cela en considérant que notre temps a mis en échec sa problématique. En second lieu, Lefort accuse Marx d'attirer le lecteur dans un piège qui est celui de l'idéologie. Il considère que Marx reste dans un rapport externe au droit et nie l'effet qu'ils peuvent avoir sur la vie sociale. En bref, c'est une critique qui vise le fait que Marx, dans sa théorie de la société, rejette la politique et refuse de la penser. [...]

[...] Dans un second temps, sa critique va se poursuivre en considérant que la propriété privée, s'identifiant dans cette Déclaration des droits de l'homme, n'est que l'application des inégalités entre les hommes institués par l'État bourgeois et par conséquent elle doit être supprimée. La critique marxiste est semble-t-il née avec le texte à propos de la question juive, car l'on retrouve les bases mêmes de la critique de l'État bourgeois, de l'État libéral. http://fr.jurispedia.org/index.php/Critique_de_Karl_Marx_sur_les_droits_de_l %27Homme Ibidem Ibidem BINOCHE, Bertrand, Critique des droits de l'homme, Paris, PUF page 87. [...]

[...] A propos de la question juive Karl Marx Qui est Karl Marx ? Il est né en 1818 en Rhénanie et mort en 1884, était un philosophe, économiste, et théoricien socialiste et communiste allemand. Il fut célèbre pour sa conception matérialiste de l'histoire et de la notion de lutte de classe. Parmi ses œuvres on peut citer L'idéologie allemande en 1846, le Manifeste du Parti communiste 1848 ou encore le Capital en 1867. Contexte de son époque Ce qu'il faut savoir avant de tenter toute analyse ou critique, c'est que le contexte dans lequel Marx, âgé à l'époque de 25 ans, va écrire son ouvrage A propos de la question juive et non Sur la question juive était marqué par un débat sur les droits civiques des juifs dans ‘l'État chrétien'. [...]

[...] À la question de pourquoi refuser la propriété privée, la réponse qui peut être apportée est de dire, je cite : Les droits du citoyen ne peuvent être exercé qu'en association avec autrui En niant la particularité des droits de l'homme, il justifie ainsi le refus de la propriété privée en tant que droits de l'homme bourgeois égoïste. Donc pour Marx, l'État doit supprimer la religion, mais également le droit de propriété qui institue l'inégalité entre les hommes. Marx pose donc le rôle de l'État comme nécessaire à son existence : ce qui signifie que pour exister, l'État doit aussi supprimer la propriété privée. Pour se faire, le cens, considéré comme la représentation de cette propriété privée, doit être supprimé. [...]