Ce texte de Louis Marin "le pouvoir de la représentation" a été publié en 2005, et est un chapitre du livre "Politique des représentations" (publié aux éditions Kimé). Cet ouvrage est une sorte d'œuvre qui englobe toutes les recherches de l'auteur puisqu'il traite de la représentation, des arts et de la politique. C'est une œuvre bilan qui met en corrélation toutes les recherches de ce grand homme de sciences.
[...] Pourtant les contes, ne sont-ils pas des histoires imaginaires ? Doit-on réévaluer l'authenticité des écrits? Une représentation historique vise seulement à faire produire un récit. Pour produire ce récit alors il y a des signes et ceux-ci donnent un peu de la vérité de l'instant précis et non de l'instant représenté, c'est le peintre qui se peint dans le tableau de Van Eyck. Enfin, Louis Marin écrit qu'un récit c'est finalement de faire voir une image à la fois une et total de toute l'histoire. [...]
[...] En restant une représentation, il évite cela, mais il en émerge un désir insatiable d'absolutisme. On a donc besoin de l'image, mais aussi du récit, la représentation de l'accomplissement du désir et la réalisation de ce désir dans le réel étant le récit. Mais une fois de plus le récit n'est pas la vérité, la vérité c'est le fait historique. Encore une fois on remarque cette différence entre ce qui se passe réellement et ce qui est raconté. Selon Bienveniste : Dans le récit d'histoire les évènements semblent se raconter d'eux-mêmes L'état veut donc prendre la place du locuteur pour s'assurer de l'effet sur le lecteur. [...]
[...] Celle-ci d'ailleurs jouera un rôle majeur dans le dénouement de l'intrigue. La représentation met en force des signes et ces signes sont les vecteurs de la puissance, pourtant ce sont eux qui laissent apparaître la vérité, ce sont des signes ambivalents qui tendent vers l'un ou l'autre. Le spectateur doit donc se soumettre à cette force puisqu'on lui a imposé les signes. Il comprend devant un attroupement par exemple que la personne qu'on lui montre est un roi à cause de la couronne qu'il porte et des personnes qui l'entourent. [...]
[...] C'est bien presque le même, mais ça n'est pas le même. Le problème qui se pose c'est qu'elle est cette différence ? Comment l'expliquer, où réside cette différence ? Qu'elle est la chose qui fait que ce n'est pas le même ? C'est le principe du trompe-l'œil qui se trouve mis en cause. Car, qu'est-ce que le trompe-l'œil ? C'est une représentation de la réalité faisant que même nos sens sont trompés. Cependant le trompe l'œil lui aussi à ses limites, celles du trottoir, du mur, du tableau. [...]
[...] Le récit historique n'a donc pas d'objectifs puisqu'il ne veut démontrer qu'une seule et unique chose : le pouvoir d'un roi ou autre. C'est le véritable objectif. Le spectateur est dès lors manipulé par cette mise en scène. Ma réflexion sur l'œuvre de Louis Marin m'a amené à reconsidérer la représentation dans sa relation avec le pouvoir, mais aussi prendre conscience du pouvoir de celle-ci. Il est un homme qui a su imaginer le futur du rôle de la représentation ce qui me parait assez notable dans un monde de jeu permanent sur les apparences. [...]
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