La notion de politique, Carl Schmitt, politique, état, guerre, étatique, ami-ennemi, pluralisme, Kulturkampf, jus belli, théories politiques, fondements anthropologiques, dépolitisation
- Le point central de son écrit est de définir la Politique comme une quantité très spéciale, une quantité intensive, un degré et pas par la qualité
- Avant on considérait qu'il y avait une différence qualitative entre choses politiques et non politiques (les affaires de la cite par exemple et les autres, dont l'économie fait partie, non politique donc puisqu'elle privée).
- Désormais toutes les affaires, les motifs et les antagonismes sont considérés comme politiques du moment qu'ils atteignent le degré le plus haut d'antagonisme. Quelque chose est politique si et seulement s'il est la matrice de l'antagonisme le plus fort, celui où une guerre est effectivement possible comme solution de l'antagonisme..
[...] VIII La dépolitisation par la polarité éthique-économie - La pensée libérale élude l'Etat et la politique domaine de la violence et de l'esprit de conquête et se meut dans la polarité de la morale et de l'économie : il y a chez eux une défiance à l'égard de la politique et de l'Etat qui vient du fait que l'individu y est terminus a quo et terminus ad quem - Or l'unité politique doit exiger le cas échéant que l'on sacrifie sa vie, or l'individualisme libéral ne saurait accepter cela. Seul est valable en politique ce qui assure les conditions de la liberté et supprime ce qui la gêne. Le levier pour annihiler le politique est celui d'Etat de droit (ie de droit privé). - Dans la pensée libérale le concept politique de lutte se mue en concurrence du côté des affaires et en débat du côté de l'esprit. [...]
[...] Pluralisme : désigne la pluralité d'engagements et de fidélités auxquelles sont tenus les individus qui sont membres d'une pluralité de regroupements humains dont l'Etat n'est qu'un parmi d'autre. Il en veut pour preuve que tout le vocabulaire politique a un sens polémique et ne fait sens (Etat de droit, absolutisme, dictature, Etat neutre) que si on sait qui est combattu avec ces mots. Cf. la discussion à avoir sur la définition par l'ONU de l'ennemi de l'humanité. [...]
[...] - Désormais toutes les affaires, motifs et antagonismes sont considérées comme politiques du moment qu'ils atteignent le degré le plus haut d'antagonisme. Quelque chose est politique si et seulement s'il est la matrice de l'antagonisme le plus fort, celui ou une guerre est effectivement possible comme solution de l'antagonisme. I - Etatique et Politique - Le concept d'Etat suppose celui de Politique mais la Politique ne peut se définir par l'Etat qu'avant la constitution de l'Etat total démocratique. - Définir l'Etat comme le statut politique d'un peuple organisé légalement sur un territoire bien délimité c'est fournir une périphrase et non une définition - Le concept d'Etat défini un mode d'existence (un état) spécifique d'un peuple, celui qui fait loi aux moments décisifs présuppose le concept de politique et non pas l'inverse - On ne peut définir la politique par l'Etat que tant que l'Etat garde le monopole de l'activité politique, où il est distinct et au-dessus de la société, dès lors qu'il y a interpénétration de l'Etat et de la société (quand les affaires sociales sont prises en charge par l'Etat e.g. [...]
[...] Vise à dépouiller l'Etat de son sens spécifique. Constant déclare ainsi Nous sommes arrivés a l'époque du commerce, époque qui doit nécessairement remplacer celle de la guerre L'impulsion sauvage est opposée au calcul civilisé. Bref lexique Ennemi : c'est toujours un ennemi public, jamais privé, et toujours collectif. Souveraineté : qualité du regroupement humain qui décide du regroupement ami-ennemi et par la devient politique. Politique : le plus haut degré d'antagonisme, celui où le combat physique et meurtrier d'êtres humains est envisagé comme effectivement possible comme résolution du conflit. [...]
[...] - Lorsque les antagonismes économiques, religieux, moraux aboutissent à des guerres c'est que l'antagonisme est devenu politique : car jamais à partir de ces oppositions on ne peut aboutir à la polarité ami-ennemi. IV L'Etat, forme de l'unité politique, remis en question par le pluralisme le terme de politique ne désigne pas un domaine d'activité propre, mais seulement le degré d'intensité d'une association ou d'une dissociation d'êtres humains - Le regroupement politique est donc toujours un regroupement décisif en ce sens que sa raison d'être est la décision de l'ennemi et c'est aussi pourquoi l'unité politique est le facteur décisif puisqu'elle décide, résout la situation décisive celle où l'on décide d'un antagonisme politique en décidant du regroupement ami-ennemi, par-là elle est souveraine. [...]
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