Charles de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu est une figure emblématique du XVIIIe siècle, siècle des Lumières, temps des découvertes et de la remise en cause notamment de la monarchie absolue. Cet écrivain et philosophe français, né près de Bordeaux en 1689 et décédé à Paris en 1755 est l'auteur de nombreux ouvrages et notamment De l'esprit des lois qui paraît pour la première fois, après 30 ans de travail et de recherches, à Genève en 1748. Montesquieu veut avant tout observer les hommes et leurs lois comprendre ces dernières et montrer qu'elles ne sont pas le fruit du hasard : il entreprend de rationaliser les lois existantes en cherchant la raison qui les justifie.
L'œuvre peut être divisée en trois parties. La première, des livres II à XIII, tisse une théorie des gouvernements, et des lois qui en dépendent. Ensuite, Montesquieu évoque les autres éléments déterminants des lois : le climat, le commerce, la monnaie, etc. Enfin, quatre livres d'histoire viennent clore ses réflexions.
[...] Pour certains, c'est l'Etat-Nation qui s'esquisse déjà dans ce texte, avec l'affirmation que le gouvernement le plus conforme à la nature est celui dont la disposition particulière se rapporte mieux à la disposition du peuple pour lequel il est établi et que les lois doivent être tellement propres au peuple pour lequel elles sont faîtes, que c'est un très grand hasard si celles d'une nation peuvent convenir à une autre En conclusion, on peut dire que Montesquieu développe ici une étude sur les sociétés des hommes à partir de fait, et aboutit à une typologie de celles-ci. La loi y prend une importance primordiale en cela qu'elle régit tous les rapports, et qu'elle s'y définit par son universalisme. On retiendra que c'est l'unicité du peuple qui produit l'unicité de la loi, mais que ce caractère unique des lois de chaque peuple est un trait universel. Montesquieu va montrer ici le caractère naturel du droit. [...]
[...] De là, dérive l'idée d'un gouvernement le plus conforme à la nature. Le gouvernement le plus conforme à la nature est celui dont la disposition particulière se rapporte mieux à la disposition du peuple pour lequel il est établi L'idée d'une certaine vertu politique s'esquisse, et dès lors, le devoir des lois entre en jeu. Une série d'obligation pour les lois des hommes s'en suit. Montesquieu appelle ici à combler la distance qui sépare les lois qui gouvernent les hommes à leur insu des lois qu'ils font et qu'ils connaissent. [...]
[...] Ainsi, malgré la fragmentation que produisent les sociétés, elles permettent la force. Le gouvernement des sociétés se révèle une pierre angulaire de la réflexion de Montesquieu, puisqu'il va, à partir de la nature et du principe des gouvernements, établir par la suite de son livre une typologie des gouvernements, répartie en trois entités : la république, la monarchie, le despotisme. ( De cette force découle un autre concept clé, qui se lit en filigrane dans le texte : la souveraineté. [...]
[...] Le droit des gens s'occupe des rapports entre les sociétés (droit international) : il est donc universel. Toutes les nations ont un droit des gens ; et les Iroquois même, qui mangent leurs prisonniers, en ont un Les lois qui régissent le rapport des peuples entre eux répondent à une loi, puisque tous les peuples en ont une. L'origine de ces lois dépasse les sociétés des hommes, puisque même un peuple considéré comme non civilisé connaît ce droit. Il est donc inhérent à la nature des choses. [...]
[...] Le gouvernement le plus conforme à la nature est celui dont la disposition particulière se rapporte mieux à la disposition du peuple pour lequel il est établi L'idée d'une certaine vertu politique s'esquisse, et dès lors, le devoir des lois entre en jeu. Une série d'obligation pour les lois des hommes s'en suit. Montesquieu appelle ici à combler la distance qui sépare les lois qui gouvernent les hommes à leur insu des lois qu'ils font et qu'ils connaissent. Elles doivent être propres au peuple pour lequel elles sont faites, elles doivent être relatives au physique du pays C'est un appel à une science politique. [...]
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